Un dissident révèle l’atrocité de l’organisation des Frères musulmans en Tunisie et de son leader, Rached Ghannouchi… Que dit-il ?
Le dissident islamiste de la génération fondatrice de l’organisation en Tunisie, Mohamed Habib El Aswad, a reconnu « l’échec de l’expérience politique islamiste des Frères musulmans entre la religion, l’État et le terrorisme, passant de la coexistence temporaire avec l’État civil à un renversement vers le règne total du groupe ».
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Dans un post publié sur son compte officiel Facebook, il a écrit : « Ils n’étaient ni sages en gouvernance, ni politiciens expérimentés, mais étaient des agents de la discorde », affirmant que « le Mouvement Ennahdha a laissé un héritage corrompu qui n’est pas adapté à l’héritage, il a pourri », ajoutant : « Ce qui reste d’eux essaie de revitaliser l’organisation dans un nouveau cadre partisan mais sans résultat et sans avenir pour eux, toutes leurs tentatives ont échoué ».
Il a ajouté : « Rached Ghannouchi a monopolisé le pouvoir de décision au sein du Mouvement Ennahdha, avec une présidence éternelle effective, qu’il soit présent ou absent, même lorsqu’il était en prison pour des accusations de corruption, de blanchiment d’argent, d’assassinats et de complot contre la sécurité de l’État, une position voulue pour lui par ses dirigeants de l’organisation des Frères musulmans de l’étranger, eux qui l’ont fait la seule figure portant l’identité du mouvement, la seule figure ayant une présence internationale et une réputation mondiale représentant l’organisation, de sorte que si Rached Ghannouchi venait à disparaître pour une raison quelconque, le Mouvement Ennahdha prendrait fin, et le financement prendrait fin, et la présence internationale prendrait fin ».
Il a poursuivi : « L’organisation internationale des Frères musulmans est la raison d’être de Rached Ghannouchi et de ses associés, leur mode de pensée et leur mode de fonctionnement, et ils n’ont plus que des débris ».
Auparavant, l’ancien membre du Mouvement Ennahdha, Karim Abdel Salam, avait révélé l’histoire des pratiques des Frères musulmans en Tunisie et de leurs crimes, auxquels il avait lui-même été témoin.
Il a déclaré que le mouvement Ennahdha avait un appareil secret qui a émergé au milieu des années 1980 en recrutant des agents de sécurité et des officiers de l’armée, travaillant à renverser le régime, avant d’être précédé par l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali en 1987 et se poursuivant jusqu’à la pénétration de l’administration tunisienne depuis leur arrivée au pouvoir en 2011 pour servir les agendas des Frères musulmans.