Un commandant militaire affilié aux Frères musulmans menace de livrer des positions militaires aux Houthis

La menace proférée par le commandant d’un bataillon de la 170e brigade de défense antiaérienne (loyaliste au parti Al-Islah), Mohammed Saïd Al-Makhlafi, frère du leader des Frères musulmans Hamoud Al-Makhlafi, exilé en Turquie, de livrer le site militaire d’Al-Safa aux milices houthis, a suscité une vague d’indignation au sein de la société yéménite. Ces événements ont ravivé les accusations selon lesquelles le parti des Frères musulmans, qui contrôle la province de Taëz, utiliserait les positions militaires comme un levier de pression pour obtenir des avantages politiques et personnels.
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Selon le journal Al-Omana, cette menace s’inscrit dans une tentative de faire libérer Mohammed Abdo Ali Al-Jaashani, condamné pour des crimes graves, dont la dissimulation du meurtrier de Saïf Al-Sharabi.
D’après les analystes, cet incident illustre le chaos et l’opportunisme qui règnent au sein des commandements militaires affiliés au parti Al-Islah. Ces derniers exploitent leur influence militaire pour servir des intérêts partisans restreints, au détriment de la sécurité publique dans la ville.
Des experts militaires mettent en garde contre les conséquences désastreuses de ces menaces. Le site d’Al-Safa est un point stratégique crucial, permettant à ceux qui le contrôlent d’exercer une domination sur de vastes zones de Taëz.
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Des observateurs estiment que sa remise aux Houthis représenterait un revers militaire majeur, modifiant l’équilibre des forces dans la province au profit des milices terroristes houthies. Cette situation est d’autant plus préoccupante qu’elle se déroule dans un climat de laxisme de la part des autorités judiciaires et militaires, censées protéger la ville contre l’effondrement sécuritaire.
Face à cette menace, de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des sanctions contre les responsables impliqués, ainsi que l’expulsion des Frères musulmans des zones sous leur contrôle. La population exige également la fin de la manipulation des ressources de l’armée yéménite, tandis que des interrogations persistent sur l’implication éventuelle de hauts dirigeants dans cette affaire, alors que la domination des Frères musulmans sur la prise de décisions militaires à Taëz se poursuit.