Un analyste politique palestinien : l’occupation étouffe délibérément Gaza… et la communauté internationale reste passive

La crise humanitaire dans la bande de Gaza s’aggrave de jour en jour, alors que l’agression israélienne se poursuit et que les restrictions sur l’entrée de l’aide humanitaire et de secours se multiplient, malgré les condamnations internationales du désastre vécu par les civils.
Des organisations internationales et onusiennes, notamment l’ONU et la Croix-Rouge, ont averti d’un effondrement total des systèmes de santé et d’approvisionnement alimentaire dans le territoire, affirmant que l’aide acheminée reste largement insuffisante pour couvrir ne serait-ce que les besoins fondamentaux de la population, en particulier face aux déplacements massifs et à l’effondrement des infrastructures.
L’agence onusienne OCHA a confirmé que les points de passage continuent de faire l’objet de restrictions sévères entravant l’entrée des fournitures vitales, alors que plus de 80 % des habitants de Gaza ont besoin d’une aide d’urgence, qu’elle soit alimentaire ou médicale.
Elle a ajouté que les hôpitaux fonctionnent en dessous de leur capacité minimale, confrontés à une grave pénurie de médicaments et de matériel médical.
De leur côté, plusieurs grandes puissances et organisations de défense des droits humains ont appelé à l’ouverture urgente de couloirs humanitaires sûrs et durables, permettant un accès sans entrave à l’aide, tout en tenant Israël pour responsable de l’aggravation de la crise à cause des attaques répétées contre les abris, les hôpitaux et les infrastructures civiles.
Dans ce contexte, les enfants, les femmes et les personnes âgées vivent dans des conditions inhumaines, sans perspective de solution, tandis que la communauté internationale continue d’observer dans un silence officiel, sans prendre de mesures concrètes pour protéger les civils ou mettre fin aux violations graves dont ils sont victimes.
L’analyste politique palestinien Moustafa Ibrahim a affirmé qu’Israël applique une politique d’asphyxie délibérée contre la population de Gaza, en bloquant l’entrée des aides humanitaires essentielles, dans un contexte d’effondrement humanitaire et d’absence totale de réaction sérieuse de la part de la communauté internationale.
Il a déclaré à Al-Arab Mubasher : « Empêcher l’accès à la nourriture, aux médicaments et à l’eau potable à plus de deux millions de Palestiniens constitue un crime de guerre puni par le droit international », soulignant qu’Israël utilise l’aide comme moyen de pression politique, sans tenir compte de la réalité catastrophique vécue par les civils.
Il a précisé que les hôpitaux opèrent dans des conditions quasi inexistantes, en raison d’une pénurie critique de carburant et de fournitures médicales, tandis que des milliers de familles sont réfugiées dans des centres d’accueil qui ne répondent même pas aux besoins vitaux de base, avec un risque croissant d’épidémies.
Il a ajouté que les organisations humanitaires, en tête desquelles l’ONU, ne parviennent plus à fonctionner efficacement à cause des blocages israéliens répétés, ce qui réduit les efforts de secours à des gestes symboliques sans impact réel sur la situation dramatique du territoire.
Ibrahim a insisté sur la nécessité d’un mouvement arabe et international immédiat pour l’ouverture de couloirs humanitaires permanents, à l’abri du chantage politique, affirmant que la résilience du peuple palestinien à Gaza ne faiblira pas malgré le blocus et la famine, et que l’histoire jugera sévèrement ceux qui auront abandonné Gaza à ce moment critique.