Tunisie : L’interdiction de voyager de Ghannouchi et d’autres accusés de terrorisme
Les autorités chargées de l’enquête en Tunisie ont interdit les déplacements du chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi, et d’anciens députés, dans la perspective d’une session parlementaire avant sa dissolution par décret présidentiel.
Le procureur spécial pour les questions de terrorisme a rendu une décision similaire à l’encontre du leader des Frères Adel Al-Daadae, sur fond d’accusations de contributions volontaires, d’aide et de fonds à des personnes et à des organisations liées au terrorisme aussi bien dans le pays qu’à l’étranger.
Une enquête sur une affaire de complot contre la sécurité intérieure de l’État est en cours auprès d’anciens députés.
Le parquet du tribunal de première instance de Tunis a ordonné l’ouverture d’une enquête auprès des anciens députés qui ont tenu une session plénière de la Chambre des députés dissoute durant sa période de gel, à la suite de quoi ils ont décidé de rejeter les décrets présidentiels publiés après le 25 Juillet et de se rebeller contre les lois du pays pour y revenir.
Parmi les députés couverts par les interdictions de voyager figurent Rached Ghannouchi, président de l’Assemblée, et ses deux anciens vice-présidents, Samira Chaouachi, Tarek Fetiti, les députés de Tahia Tounes, Au cœur de la Tunisie, le Courant démocratique, Ennahdha, etc.
Le président tunisien a décidé de dissoudre le Parlement à la fin du mois de mars, après avoir été paralysé en juillet de l’année dernière.
La décision a été prise dans le contexte d’une session parlementaire tenue dans l’impasse – que Saïed considérait comme une tentative de « diviser le pays et de semer la discorde ».
Il y a deux semaines, le tribunal de première instance d’Ariana a interdit à Ghannouchi de voyager à l’issue d’une enquête menée par l’appareil secret des Frères musulmans avec un autre groupe de Frères musulmans sans révéler leur nom.
En janvier dernier, la Ministre de la Justice Leïla Jaffel a ordonné la réouverture d’une enquête, la recherche et le suivi d’un dossier appartenant à l’organe secret des Frères musulmans et à un certain nombre de personnes impliquées dans des crimes contre la sécurité de l’État.
En attendant, les autorités chargées de l’enquête ont ordonné l’interdiction de voyager par le chef des Frères Adel.
Le chef des Frères Adel Al-Daadae a été déféré devant un procureur spécial pour les affaires de terrorisme pour avoir accusé de fournir des dons, de l’aide et des fonds à des personnes et à des organisations liées au terrorisme aussi bien à l’intérieur du pays qu’à l’étranger.
Mardi, le juge d’instruction a décidé de libérer le chef des Frères avec interdiction de voyager après sa comparution pour l’enquête.