Grand Maghreb

Tunisie : La fin de l’ère des Frères Musulmans, Kais Saied remporte la présidence dès le premier tour


Les résultats estimés par l’institut de sondage « Sigma Conseil » (privé) pour les élections tunisiennes ont révélé que le président Kais Saied a remporté les élections dès le premier tour avec 89,2 % des voix. Le candidat Alayaachi Zammel a obtenu 9,6 % et Zouheir Maghzaoui 3,9 %, selon les déclarations du directeur de l’institut, Hassan Zargouni, lors de sa participation à une émission télévisée sur la chaîne officielle tunisienne dans la soirée de dimanche.

Il a expliqué que Kais Saied a remporté la majorité des voix, ce qui signifie que ces élections se décident dès le premier tour.

Les résultats préliminaires des élections présidentielles, qui ont eu lieu ce dimanche, sont attendus pour demain lundi à 19h30 heure locale.

Farouk Bouasker, président de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE), a annoncé que le taux de participation aux bureaux de vote s’est élevé à 27,7 %, soit la participation de 2 704 155 électeurs.

L’élection mettait en compétition le président Kais Saied, le secrétaire général du « Mouvement du Peuple », Zouheir Maghzaoui, ainsi que le candidat indépendant Alayaachi Zammel, actuellement emprisonné pour falsification de signatures de votants.

Des observateurs estiment que ces élections constituent la dernière chance pour le mouvement Ennahdha et l’organisation des Frères Musulmans, qui a perdu toutes ses bastions, ce qui aura sans doute un impact majeur sur leur avenir. On parle même d’une mobilisation par le mouvement des électeurs dans les bureaux de vote à l’étranger au cours des derniers jours.

Ce scrutin présidentiel intervient quelques semaines après que les autorités tunisiennes aient arrêté 95 cadres du mouvement Ennahdha, affilié aux Frères Musulmans, qui font face à des accusations jugées en vertu de la loi de lutte contre le terrorisme, adoptée par la Tunisie en 2015.

Le porte-parole officiel de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections, Mohamed Tlili Mansri, a déclaré que le processus électoral s’est déroulé sans heurts ni complications, en précisant qu’il n’y avait pas d’infractions graves pouvant affecter le bon déroulement du scrutin. Cependant, il est naturel de relever quelques dépassements dans certains des plus de 11 000 bureaux de vote, sans que cela ne constitue un crime électoral.

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