Tunisie : Ghannouchi et Rafik Abdessalem devant le Pôle judiciaire et financier
Le dirigeant du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, et un autre dirigeant du mouvement ont été renvoyés devant la justice pour des affaires de financement étranger.
Dans un communiqué publié hier, le Bureau de liaison du tribunal de première instance de Tunis a déclaré : « À l’issue de l’achèvement de l’enquête sur la question des groupes de pression, il a été décidé de renvoyer le parti Ennahdha, en sa qualité de représentant légal, le Président du mouvement, Rached Ghannouchi, ainsi que l’un des principaux dirigeants du mouvement, dont l’implication dans la conclusion du contrat de manifestation, qui est le gendre de Ghannouchi, Rafik Abdessalem, au Conseil correctionnel du Tribunal de première instance de Tunis ».
La Cour a ajouté qu’après avoir porté l’affaire devant les juridictions économique, financière et privée, il avait été accusé d’ « avoir obtenu un financement étranger pour une campagne électorale et d’avoir accepté un financement direct et anonyme pour l’une des deux parties ».
Sur ce point, le représentant d’un certain nombre d’associations qui ont suivi l’affaire de financement étranger soulevée par le parquet contre Ennahdha, l’avocat Mounir Ben salha, a indiqué dans une déclaration de la radio locale Mosaïque FM que, conformément à la décision du juge d’instruction, le mouvement avait été déférés en la personne de son représentant Legal Ghannouchi et son gendre, le leader du mouvement, Abdessalem au Conseil pénal du Pôle économique et financier pour avoir commis un délit d’acceptation de financement politique direct d’un parti étranger.
Des enquêtes judiciaires ont été entamées avec Ennahdha, soupçonné d’avoir obtenu des fonds étrangers pendant les élections, il y a plusieurs mois, après que des contrats ont été révélés avec des entreprises étrangères, pour qu’elles se mobilisent en faveur de Ennahdha afin d’améliorer son image et de manipuler l’opinion publique, selon le rapport final du Service de comptabilité sur les résultats de l’observation du financement des élections présidentielles prématurées et législatives de 2019.
La loi tunisienne interdit aux partis politiques d’accepter un financement direct ou indirect d’une entité étrangère et interdit l’acquisition de fonds à l’étranger, et érige en infraction la recherche d’un soutien étranger.