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Tunisie: Des Tunisiens en colère secouent le domicile de Ghannouchi demandant justice


Des foules humaines en colère commencent à marcher vers son domicile du chef des Frères de Tunisie, dans la banlieue de la capitale, dans le cadre d’une « journée de manifestation » visant la tête de l’organisation terroriste.

La foule a commencé à affluer aux alentours du domicile de Ghannouchi, dans un geste revendiqué par le Conseil de Défense des Martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi.
Les manifestants ont hissé les drapeaux de la Tunisie, des banderoles avec des images de Belaïd et Brahmi, et scandé des slogans anti-Frères et leurs bras.

Le rassemblement protestataire fait suite à la révélation des carnets de Ghannouchi lors d’une conférence de presse tenue mercredi par le comité de défense de Belaïd et Brahmi, au cours de laquelle les éléments de preuve et les documents émanant des services secrets de l’armée tunisienne ont révélé l’implication du chef des Frères dans des crimes liés à la sécurité, au renseignement et au blanchiment d’argent.

Alors que les manifestants continuent de se rassembler autour du domicile de Ghannouchi après avoir arraché leur façade, les rangs du mouvement Ennahdha qui, dans un communiqué publié dans la soirée du vendredi, a déclaré qu’ils avaient adressé des communications officielles à la présidence tunisienne, au Ministère de l’intérieur et au Ministère de la défense afin de les charger de leurs responsabilités légales en matière de protection du Président du mouvement, Rached Ghannouchi, de sa famille, des sympathisants et des membres du mouvement.

Le Mouvement a estimé que la conférence avait pour but d’inciter contre Rached Ghannouchi en appelant à se rendre à son domicile, à Montplaisir.

Quand la terre s’effondre sous les pieds de Ghannouchi, accusé qu’il s’attaque à la sécurité de son pays au profit de l’étranger pour lui permettre de continuer à gouverner et à exercer une plus grande influence.

Dans ce contexte, la colère populaire s’élève, jusqu’au samedi, après deux jours de manifestations devant le Conseil Supérieur de la Magistrature, exigeant que les frères et leur chef répondent de leurs crimes contre le pays et qu’une enquête judiciaire soit ouverte, annonçant la fin de l’organisation terroriste.

Pendant ce temps, des centaines de Tunisiens ont protesté devant le siège du Conseil pour condamner sa dissimulation des affaires d’assassinat et soutenir la décision de le dissoudre, pour exiger une enquête sur Ghannouchi et son assignation à résidence, et pour demander que Ennahdha et ses dirigeants soient tenus responsables des actes terroristes.

Ridha Radaoui, membre du Comité de Défense Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, a déclaré dans un communiqué antérieur qu’à l’issue de sa conférence de presse tenue à Mercredi, au cours de laquelle elle a présenté des preuves et des documents condamnant Ghannouchi, elle a ouvert deux enquêtes contre ce dernier au Pôle Financier (tribunal compétent) pour recevoir et blanchir des fonds suspects.

Il a ajouté que des recherches ont également été ouvertes au sein de la justice militaire en matière de renseignement et d’espionnage avec des parties étrangères, indiquant que Ghannouchi serait entendu comme le plaignant au sujet des fonds qu’il avait été payé par le bureau de l’émir du Qatar et qui avaient été identifiés par les preuves existantes, et que la défense s’efforcerait de les vérifier.

Lors d’une conférence de presse, mercredi, la défense a révélé qu’elle avait des documents révélant l’implication du chef du mouvement Ennahdha Ghannouchi dans des opérations d’espionnages avec des étrangers.

Le comité a également signalé l’existence de documents faisant état de l’implication de Ghannouchi dans une atteinte à la sécurité de l’État tunisien, l’accusant de blanchir des fonds avec son fils Mouad, ainsi que l’existence d’un organe secret et financier lié à Ghannouchi.

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