Politique

Trump dément vouloir financer un projet nucléaire civil iranien


Le président américain Donald Trump a démenti vendredi les informations médiatiques affirmant que son administration envisageait d’accorder jusqu’à 30 milliards de dollars à l’Iran pour soutenir un programme nucléaire civil destiné à la production d’énergie. Il a qualifié cette idée d’ »absurde ».

Selon des révélations relayées jeudi et vendredi par les chaînes CNN et NBC News, des discussions préliminaires auraient eu lieu récemment au sein de l’administration Trump sur la possibilité d’offrir des incitations économiques à l’Iran en échange de l’arrêt de l’enrichissement d’uranium. CNN cite des responsables selon lesquels plusieurs propositions ont été évoquées, sans aboutir à un accord concret.

Dans un message publié vendredi soir sur la plateforme Truth Social, Trump a réagi vivement : « Qui est le menteur des médias de fausses nouvelles qui dit que ‘le président Trump veut donner 30 milliards de dollars à l’Iran pour construire des installations nucléaires civiles’ ? Je n’ai jamais entendu parler de cette idée ridicule », qualifiant ces rapports de « supercherie ».

Depuis avril, les États-Unis et l’Iran mènent des discussions indirectes dans le but de trouver une solution diplomatique au dossier nucléaire iranien. Téhéran affirme que son programme est à visée exclusivement pacifique, tandis que Washington souhaite s’assurer que l’Iran ne pourra jamais se doter de l’arme nucléaire.

La semaine dernière, Trump avait annoncé un cessez-le-feu entre Israël, allié de Washington, et l’Iran, son rival régional, afin de mettre un terme à une guerre déclenchée le 13 juin, lorsque Israël avait lancé une attaque contre l’Iran.

Ce conflit israélo-iranien a ravivé les inquiétudes dans une région déjà fortement marquée par des tensions depuis le début de la guerre israélienne à Gaza en octobre 2023.

Les États-Unis ont bombardé des sites nucléaires iraniens au début de la semaine dernière. En riposte, l’Iran a attaqué une base américaine au Qatar lundi, avant que Trump n’annonce le cessez-le-feu.

Israël, seule puissance nucléaire présumée au Moyen-Orient, affirme que sa guerre contre l’Iran vise à empêcher ce dernier d’acquérir l’arme atomique.

L’Iran est signataire du Traité de non-prolifération nucléaire, contrairement à Israël. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui inspecte les installations nucléaires iraniennes, a déclaré ne disposer d’aucun indice fiable sur l’existence d’un programme actif et coordonné de fabrication d’armes en Iran.

Vendredi, Trump a insisté sur la nécessité de permettre aux inspecteurs de l’AIEA – ou à une autre entité digne de confiance – d’accéder aux sites nucléaires iraniens bombardés en début de semaine.

Lors d’une conférence de presse à la Maison-Blanche, il a estimé que ces sites avaient été « effacés », rejetant toute suggestion selon laquelle les dégâts seraient moindres que ce qui avait été annoncé. Il a néanmoins affirmé soutenir une visite de l’AIEA sur les lieux.

Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré mercredi que la reprise des inspections était sa priorité absolue, aucune n’ayant eu lieu depuis le début des frappes israéliennes le 13 juin. Cependant, le parlement iranien a voté le jour même des mesures visant à suspendre ces inspections.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a indiqué que Téhéran pourrait refuser toute demande de visite des sites nucléaires formulée par le directeur de l’AIEA.

Trump a ajouté qu’il ne pensait pas que l’Iran souhaitait encore poursuivre la fabrication d’une arme nucléaire après les frappes américaines et israéliennes, affirmant que l’Iran cherchait désormais à organiser une rencontre.

La Maison-Blanche a toutefois précisé hier qu’aucune réunion n’avait encore été programmée entre les États-Unis et une délégation iranienne.

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