Troisième Visite à l’Étranger Depuis le Début du Conflit : al-Burhan à Doha
Lors de sa troisième visite à l’étranger depuis le début du conflit au Soudan il y a cinq mois, le leader de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, a entamé une visite officielle au Qatar jeudi matin.
Selon un communiqué du Conseil souverain de la transition, que préside actuellement Burhan, « Il s’est dirigé… vers la capitale qatarie, Doha, pour une visite officielle ».
Le Conseil a ajouté dans son communiqué que Burhan « tiendra des entretiens lors de la visite avec l’émir de l’État du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, portant sur les relations bilatérales entre les deux pays, les moyens de les renforcer, les intérêts communs, et les développements de la situation au Soudan ».
Al-Burhan est parti de la ville de Port-Soudan, située sur la côte de la mer Rouge dans l’est du pays, où l’aéroport est le seul opérationnel depuis le début des combats le 15 avril, entre l’armée sous son commandement et les Forces de Soutien Rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemeti .
Le Qatar est la troisième destination étrangère d’al-Burhan depuis le début du conflit. Il a précédemment visité l’Égypte le 29 août, où il a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi dans la ville d’Alamein, et lundi, il a visité le Soudan du Sud et rencontré son président Salva Kiir.
Ces visites interviennent alors que des rapports font état de négociations entre al-Burhan et Hemeti en dehors du pays, dans le but de trouver une solution au conflit qui a entraîné la mort de près de cinq mille personnes et le déplacement de 4,8 millions de personnes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.
Les médiations saoudo-américaines au cours des derniers mois ont conduit à des accords de cessez-le-feu, mais ils n’ont pas tenu. De plus, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) a initié une initiative régionale qui n’a pas non plus donné de résultats.
Il ne semble pas y avoir de résolution sur le terrain en vue alors que les affrontements se poursuivent entre les deux camps dans diverses parties du pays. Mercredi, des centaines de familles ont été déplacées d’une banlieue de Khartoum suite à la mort de 19 civils lors d’un bombardement de l’armée sur des positions des Forces de Soutien Rapide, mais ils ont manqué leur cible, selon des militants et des habitants, comme le rapporte l’AFP.
