Moyen-Orient

Trêve à Gaza : 200 mètres seulement séparent Israël et le Hamas


Deux cents mètres à peine séparent aujourd’hui les positions d’Israël et du Hamas concernant un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

Mais sur le terrain, dans le sud de Gaza, ces 200 mètres représentent une étendue non négligeable qui pourrait déterminer si Rafah reste sous contrôle israélien ou non. Le différend porte sur la profondeur du retrait israélien depuis le corridor de Philadelphie, situé à la frontière entre Gaza et l’Égypte.

Selon le journal israélien Yedioth Ahronoth, « le principal point de désaccord reste les lignes de retrait qu’Israël devra respecter, bien que l’écart se soit réduit à quelques centaines de mètres ».

Le journal ajoute qu’ »Israël serait prête à se retirer à une distance située entre 1000 et 1200 mètres du corridor, alors que le Hamas exige un retrait de 800 mètres ».

La chaîne d’information israélienne Channel 12 confirme : « Israël demande une zone tampon d’au moins 1200 mètres, tandis que le Hamas réclame 800 mètres et pas davantage ». Toutefois, elle précise que « des sources proches des négociations considèrent ce différend comme complexe, mais surmontable ».

Toujours selon Channel 12, les parties attendent désormais la réponse officielle du Hamas, qui devait être communiquée mardi soir. Israël, le Qatar, l’Égypte et les États-Unis attendent une réponse au dernier projet d’accord concernant les otages et le cessez-le-feu.

Un autre point de discorde porte sur le nombre de prisonniers palestiniens devant être libérés dans le cadre de l’accord. Israël aurait proposé la libération de 125 prisonniers purgeant une peine à perpétuité, ainsi que plus de 1100 détenus arrêtés après le 7 octobre.

Yedioth Ahronoth indique de son côté que le Hamas ferait pression pour la libération d’un plus grand nombre de détenus condamnés à de longues peines, estimant l’écart entre les revendications des deux parties à environ 100 à 150 prisonniers.

Les responsables israéliens se montrent cependant optimistes. Ils considèrent la venue du conseiller spécial du président américain pour le Moyen-Orient, Steve Wietkoff, comme un signe de progrès.

Si les négociations avancent, Wietkoff devrait se rendre à Doha pour formaliser l’accord. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a tenu une réunion mardi soir avec son équipe de négociation à ce sujet.

Par ailleurs, un sommet est prévu jeudi à Rome, en présence de Wietkoff, du ministre israélien des Affaires stratégiques Ron Dermer, et d’un haut responsable qatari.

Le sommet tripartite aura lieu alors que le Hamas et la délégation israélienne poursuivent leurs pourparlers indirects à Doha. Wietkoff a clairement indiqué qu’il ne rejoindrait les discussions que si un accord devenait imminent.

Des sources proches du dossier estiment que cette rencontre à Rome suggère que l’accord pourrait être finalisé « dans quelques jours ».

Cependant, le site d’information israélien Walla! a rapporté ce mercredi matin que selon une source diplomatique israélienne, il serait prématuré de parler d’un accord imminent. Ce « modeste optimisme » serait davantage lié à l’état d’esprit des médiateurs qu’à une évolution concrète sur le terrain.

D’après cette source, bien que la réponse officielle du Hamas n’ait pas encore été transmise, les médiateurs l’auraient déjà reçue à Doha. Ils prendraient néanmoins leur temps avant de la partager avec la délégation israélienne, afin d’en peaufiner la formulation.

« La réponse pourrait être un ‘oui mais’ », a précisé la source, ajoutant que les médiateurs ont tenu des discussions avec le Hamas ces dernières heures pour obtenir une version plus précise et constructive de sa position.

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