Grand Maghreb

Sur la voie des élections en Libye… Obstacles islamistes pour prolonger les conflits 


Rien d’autre que le temps n’est manipulé par les islamistes libyens pour prolonger la durée des conflits et entraver la voie des élections dans l’espoir de garantir des résultats à leur avantage.

Un résumé émerge au fil des messages internationaux qui confirment que les questions litigieuses liées à la loi électorale nécessitent un « règlement politique« , suggérant que le dossier électoral nécessite encore des négociations, des consultations, des médiations et des réunions afin de parvenir à des accords qui pourraient ou non être fructueux.

Jeudi, la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye a appelé les parties libyennes à rechercher un « règlement politique » pour les questions liées à la loi électorale, récemment approuvée par le Parlement libyen à Benghazi (Est), et toujours sujette à controverse avec le Haut Conseil d’État islamiste à Tripoli (Ouest).

Ce différend accroît le niveau de frustration et aggrave les indicateurs de l’absence de perspectives claires pour parvenir à un accord en vue de former un gouvernement temporaire et réduit qui pourrait étendre son autorité à l’ensemble du pays et superviser l’organisation des dates électorales pendant la période de transition restante.

Avec l’annonce de la mission de l’ONU en Libye selon laquelle elle a achevé l’examen technique des lois électorales et son appel à un règlement politique pour les questions litigieuses restantes, il est clair qu’elle pousse vigoureusement en faveur d’un nouveau dialogue politique qui s’ajouterait à la série de pistes multiples suivies par le pays au cours des dernières années, aucune d’entre elles n’ayant abouti en raison de la présence des islamistes.

Selon la mission de l’ONU, « Il subsiste des questions litigieuses qui doivent être traitées et résolues par un règlement politique« , estimant que « les lois récemment promulguées constituent la base de la tenue des élections et nécessitent l’engagement de bonne foi de toutes les parties, en particulier des principaux dirigeants. »

Elle a souligné qu’elle avait achevé « l’examen technique initial de la Loi électorale présidentielle n° 28 de 2023 et de la Loi électorale parlementaire n° 27 de 2023. »

Questions litigieuses Dans son communiqué, l’ONU a mentionné plusieurs points indiquant un manque de confiance entre les parties libyennes, notamment quatre points inclus dans les deux lois.

Ces points sont la « deuxième manche obligatoire des élections présidentielles, quel que soit le nombre de voix obtenues par les candidats, et le lien entre les élections présidentielles et parlementaires, faisant dépendre les élections de l’Assemblée du peuple du succès des élections présidentielles. »

Il appelle également à « la formation d’un gouvernement unifié pour mener le pays aux élections et fermer la page des gouvernements provisoires », ainsi qu’à « la nécessité d’inclure pleinement tous les Libyens, y compris les femmes et toutes les composantes culturelles. »

La mission a souligné que ces questions « présentent une nature politique et nécessitent un règlement national pour mener le pays aux élections » et a appelé les « principales parties à faire preuve de bonne volonté et à s’engager dans un dialogue constructif pour résoudre définitivement ces questions. »

Les politiciens, les acteurs militaires et de sécurité, les organisations de la société civile et les chefs tribaux doivent faire preuve d’un leadership responsable et responsable, permettant à tous les Libyens d’exercer leurs droits politiques et de mettre fin aux arrangements de transition par le biais d’élections nationales pacifiques et inclusives pour tous.

Initiative de février ? 

Des observateurs estiment que l’envoyé spécial de l’ONU en Libye ne fait rien d’autre que de tourner en rond dans l’orbite du Premier ministre sortant, Abdel Hamid Dbeibah, qui a confirmé qu’il ne quitterait son poste que pour un gouvernement élu.

Par conséquent, plus le temps est perdu dans les conflits et les négociations, plus Dbeibah restera en poste, indiquant clairement que l’article de l’accord de la Commission 6+6 relatif à la formation d’un nouveau gouvernement ne sera pas mis en œuvre dans la réalité.

Les démarches du Parlement, dirigé par Aguila Saleh, visant à mettre en œuvre cet article semblent se diriger vers un vide.

Un vide qui pourrait pousser l’envoyé spécial de l’ONU, Abdoulaye Bathily, à lancer une initiative qu’il avait annoncée en février, dans laquelle il proposait la création d’un comité directeur de haut niveau pour la Libye.

À l’époque, Bathily avait déclaré que l’initiative visait à réunir toutes les parties libyennes actives, y compris les représentants des institutions politiques, des personnalités politiques importantes, des chefs tribaux, des organisations de la société civile, des agences de sécurité, des femmes et des jeunes.

La Libye est en proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, avec deux gouvernements rivaux se disputant le pouvoir, l’un contrôlant l’ouest du pays, basé à Tripoli et dirigé par Dbeibah, et l’autre contrôlant l’est du pays, dirigé par Oussama Hamada, mandaté par la Chambre des représentants.

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