Station spatiale internationale « Dans ses derniers souffles »
L’agence spatiale russe a annoncé vendredi que sa partie de la Station spatiale internationale se détériore au point qu’elle « approche de la fin de son existence ».
Moscou compte toujours construire sa propre station spatiale malgré les défis auxquels ce secteur est confronté.
Le directeur de la station, Yuri Borisov, a déclaré que « 80 % de l’équipement russe a déjà dépassé toutes les périodes de garantie maximales », ce qui permettrait de le maintenir en service dans le laboratoire orbital où Moscou joue un rôle majeur dans la maintenance. Dans une interview avec la chaîne de télévision publique « Russia 24 », il a expliqué que « la Station spatiale internationale approche de la fin de son existence ».
La station, dont l’assemblage a débuté en 1998, a servi de modèle de coopération internationale, notamment entre les États-Unis et la Russie.
À l’origine, sa retraite du service était prévue en 2024, mais l’agence spatiale américaine (NASA) a suggéré la possibilité de sa poursuite jusqu’en 2030.
La partie russe de la Station spatiale internationale a récemment connu de nombreux problèmes techniques, notamment trois incidents de fuites, comme ceux survenus dans le module « Nauka » au début du mois d’octobre, qui n’ont pas mis en danger l’équipage.
La Russie a annoncé en juillet 2022 son intention de se retirer de la Station spatiale internationale, où ses membres d’équipage ont une présence permanente. Par conséquent, la création d’une nouvelle station orbitale russe est une priorité pour l’agence spatiale russe Roscosmos.
Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré jeudi que la première partie de cette nouvelle station spatiale russe devrait être placée en orbite en 2027, promettant de poursuivre l’exploration spatiale malgré les revers récents.
Le secteur spatial russe, qui a été historiquement une source de fierté pour le pays, a été confronté à des problèmes de financement, à des scandales de corruption et à des échecs au cours des dernières années, notamment la perte de la sonde lunaire « Luna-25 » en août.