Moyen-Orient

Souffrance des habitants du Sud revenant chez eux… Les maisons du Liban détruites à cause des bombardements


Après deux mois de bombardements israéliens intenses sur le sud du Liban et certaines parties de Beyrouth, la situation sur le terrain connaît un tournant avec le retour de nombreux déplacés dans leurs foyers, suite à un cessez-le-feu récemment annoncé entre Israël et le Hezbollah. Ce retour survient dans un contexte de souffrance profonde en raison de l’ampleur des destructions causées par les frappes aériennes et les tirs de roquettes, où l’infrastructure a été largement détruite, plusieurs maisons ont été démolies, et des institutions vitales fournissant des services essentiels à la population ont été endommagées.

De nombreux déplacés, qui avaient fui vers les régions nord et centrale du Liban à la recherche de sécurité, commencent désormais à revenir, mais les défis auxquels ils sont confrontés sont majeurs. Beaucoup ont trouvé leurs maisons complètement détruites ou inhabitées. Des familles entières vivent désormais dans des tentes ou des abris temporaires, souffrant d’un manque aigu de ressources de base telles que l’eau, l’électricité et la nourriture.

Présence de l’Armée libanaise

L’armée libanaise et les forces des Nations unies ont renforcé leur déploiement dans le sud du Liban, quelques heures après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu avec Israël. En parallèle, des appels internationaux se sont multipliés pour un accord similaire à Gaza.

Le retour des déplacés libanais et le retrait du Hezbollah au-delà du fleuve Litani constituent le plus grand test pour l’accord. Le gouvernement libanais a accepté la version du cessez-le-feu contenue dans la déclaration conjointe américano-française, soulignant que l’armée libanaise est l’autorité de sécurité dans le sud du Liban.

Le président du parlement libanais, Nabih Berri, a incité les déplacés à revenir immédiatement chez eux, même si c’est au milieu des décombres, défiant clairement les Israéliens qui insistent pour retarder le retour des habitants, notamment dans la région au sud du Litani, où les soldats israéliens ont tiré en l’air pour intimider les habitants du sud et les empêcher de regagner leurs villages.

Avertissements aux habitants

L’armée israélienne a également arrêté quatre Libanais qu’elle accuse d’avoir tenté de se rendre dans des villages sous son contrôle. L’armée israélienne a émis un avertissement interdisant aux habitants de se déplacer du nord au sud du fleuve Litani entre 17 heures et 7 heures du matin. Elle a précisé qu’elle ne comptait pas réduire la taille de ses forces déployées au Liban pour le moment, et a décidé de maintenir toutes les troupes actuellement présentes dans le sud du Liban, sans les transférer à Gaza ou les rapatrier vers des sites israéliens.

Souffrance des enfants au Liban après la guerre

Les enfants sont la catégorie la plus touchée dans ce contexte. Les écoles du sud ont été bombardées, ce qui a entraîné l’arrêt de l’éducation pour des milliers d’élèves.

De plus, de nombreux hôpitaux et établissements de santé ont été détruits ou ne sont plus capables de fournir des services en raison du manque de médicaments et de personnel médical. Cette situation alourdit la charge des familles revenant, qui font face à des défis quotidiens, allant de la recherche d’un abri temporaire à la reprise d’une vie normale.

Les efforts humanitaires, qu’ils proviennent d’organisations locales ou internationales, rencontrent de grandes difficultés pour répondre aux besoins des populations. Les routes détruites et la difficulté d’accès à certaines zones sinistrées compliquent les opérations d’aide. Toutefois, certaines organisations s’efforcent de fournir une aide d’urgence, incluant de la nourriture et des biens de première nécessité. Mais ces efforts restent insuffisants face à l’ampleur de la catastrophe humanitaire.

Le politologue libanais Tony Habib a déclaré que le retour des déplacés dans le sud du Liban après le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah reflétait l’ampleur de la tragédie humaine vécue par les habitants au cours des deux derniers mois de bombardements intenses. Il a ajouté : « La destruction causée par ce conflit n’est pas seulement matérielle, mais elle englobe également la déchirure sociale et psychologique que vivent les retours, qui se trouvent face à un spectacle désastreux de leurs maisons, écoles et fermes ».

Habib a précisé que le cessez-le-feu représentait une occasion importante pour commencer la reconstruction, mais a insisté sur le fait que la stabilité durable nécessitait des efforts politiques sérieux pour éviter de nouveaux affrontements. Il a conclu en disant : « Les déplacés ont besoin de plus que de l’aide humanitaire d’urgence ; ils ont besoin de garanties contre la répétition des événements passés et de plans globaux pour reconstruire leur vie et leur avenir ».

 

 

 

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