Soudan : Comment l’armée obtient-elle des armes ?

L’armée fait appel à des mercenaires de pays étrangers et reçoit le soutien des Gardiens de la révolution iraniens ainsi que de la Russie, et elle l’annonce officiellement.

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Avec plus de 16 mois écoulés depuis le début des affrontements militaires au Soudan, des questions se posent sur le mécanisme par lequel l’armée soudanaise compense ses pertes sur le champ de bataille, qui s’étend jour après jour. 

La guerre a éclaté entre les deux parties le 15 avril 2023, à la suite de désaccords sur la durée et les modalités d’intégration des Forces de soutien rapide dans l’armée, conformément à l’accord-cadre soutenu par les Nations unies et les forces civiles en quête de démocratie. 

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Le conflit, qui a débuté dans la capitale Khartoum, s’est propagé à 14 États soudanais, ce qui a amené des experts militaires et sécuritaires à se demander comment les deux parties continuent d’obtenir des armes. 

Les preuves indiquent la poursuite du flux d’armes vers l’armée soudanaise en provenance de sources extérieures, ce qui approfondit la crise interne du pays et soulève des inquiétudes croissantes quant au sort des civils pris au milieu de ce conflit. Selon des sources fiables, la société “Avia Kon Zeta Trans”, détenue par l’homme d’affaires russe Dmitri, effectue des transferts d’armes depuis la République du Mali vers l’aéroport de Port-Soudan pour soutenir l’armée soudanaise. Le trajet d’un avion cargo appartenant à cette société a été suivi : il a quitté Port-Soudan le 26 août, est revenu de la capitale malienne Bamako le 29 août, et s’est de nouveau dirigé vers Port-Soudan, ce qui suggère la poursuite des transferts d’armes et d’équipements dans le pays.

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Attiser le conflit interne

Ces actions reflètent la dépendance croissante de l’armée soudanaise à l’égard du soutien extérieur pour renforcer ses capacités militaires face aux défis internes. Alors que la population soudanaise aspire à des solutions pacifiques à la crise, le flux continu d’armes reste un facteur d’exacerbation du conflit et soulève des questions sur l’engagement de l’armée à mettre fin à la guerre et à rechercher un règlement pacifique qui mettrait fin à la souffrance des citoyens. Au lieu de se concentrer sur la stabilisation et la construction d’un avenir meilleur pour le Soudan, l’armée se tourne vers des entités étrangères pour se procurer des armes, compliquant ainsi davantage la situation sur le terrain et la scène politique du pays.

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La priorité à la sécurité des civils

Dans le cadre de ce conflit en cours, la sécurité des civils doit être une priorité absolue. Les civils, y compris les enfants et les femmes, sont exposés à des risques accrus en raison de l’escalade de la violence et de la poursuite des combats. À chaque vol transportant des armes dans le pays, le danger pour les vies innocentes, qui ne jouent aucun rôle dans ce conflit, se renouvelle. Il est impératif de concentrer les efforts sur la protection des civils et sur la prévention de toute escalade qui pourrait mettre leur vie en péril.