Sondages.. La popularité d’Erdoğan et de sa coalition continue à s’effondrer
Les sondages d’opinion en Turquie continuent à révéler le déclin de la popularité du régime au pouvoir et de son alliance, tandis que les parts de l’opposition ont augmenté.
Le site Internet du journal d’opposition turc Arti Greçek, publié vendredi, et suivi par Al-Ain News, a indiqué que le Centre d’études et de recherche Aksawi avait réalisé une nouvelle enquête, qui s’ajoutait à des enquêtes antérieures, indiquant que la popularité du Président Recep Tayyip Erdoğan et de son régime continuait de faiblir.
Selon les résultats, la coalition « publique » composée du Parti Justice et Développement au pouvoir et du Mouvement nationaliste d’opposition a perdu beaucoup de voix au vu des crises que traverse le pays, notamment économiques, en plus des récents incendies de forêt. et les inondations qui ont considérablement touché le pays.
En plus du coup porté au régime après la divulgation par le chef mafieux Sedat Peker de crimes et de scandales dans lesquels le régime aurait été impliqué.
Les résultats ont également indiqué que l’opposition de la « Nation », composée de plusieurs partis d’opposition, notamment le Peuple républicain, chef de l’opposition, et le parti Al-Khair, a surpassé l’alliance « Publique » au pouvoir.
Le sondage demandait aux participants : »Si des élections avaient lieu ce dimanche, pour quel parti voteriez-vous ? », précisait 30,6 % pour »le Parti de la justice et du développement », 28,7 % pour »le peuple républicain », 13,3 % pour le parti »Le Bon », 9,3 % pour »le peuple démocratique kurde » et 8,0 % pour »le mouvement nationaliste ».
2,6 % pour le »Parti pour la démocratie et le progrès », 1,9 % pour »le futur », 0,8 % pour le »Parti de la félicité » et 4,8 % pour les autres partis.
Selon ces résultats, le pourcentage de l’alliance « publique » atteint 38,6 %, et l’alliance « Nation » 42 %, cette dernière surperformant de plus de 3 points pleins.
Lors des élections générales de 2018, la coalition du « Peuple » a recueilli 53,7 % des suffrages, et lors des élections elles-mêmes, 42,6 % des voix pour la justice et le développement ont été attribuées, ce qui signifie que le parti au pouvoir et sa coalition ont vu une nette baisse.
Crises et scandales
Cette enquête, dont les résultats sont connus de temps à autre, révèle dans l’ensemble une baisse de popularité chez Erdoğan et son parti au pouvoir, ainsi que chez son allié, le Parti d’action nationaliste, dans l’ensemble en raison de la détérioration de la situation dans le pays à tous les niveaux, en particulier au niveau économique, due à l’adoption de mesures inefficaces d’éradication des crises.
Cette évolution s’inscrit également dans le contexte d’un scepticisme croissant des Turcs à l’égard du traitement réservé par le gouvernement aux groupes criminels organisés, à la suite des récents scandales que Sedat Peker, chef de la mafia du pays, a récemment dévoilés à l’encontre de responsables actuels et anciens, dont des ministres de l’intérieur.
Elles sont également dues à des incendies et à des inondations qui ont frappé de nombreux États du Nord et du Sud et causé des pertes matérielles et humaines considérables.
La popularité d’Erdoğan s’érode autour de l’impact d’une crise financière, monétaire et économique, considérée comme la plus complexe que la Turquie ait jamais connue, l’effondrement de la lire domestique ayant atteint des sommets historiques au cours des deux dernières années, avec pour conséquence un déclin marqué de plusieurs indicateurs et secteurs économiques.
L’opposition, ainsi que la rue turque, ont accusé le régime d’Erdoğan d’être responsable de cette dégradation, en raison de l’adoption de mesures inutiles.
Des élections générales sont prévues en Turquie en 2023, mais des observateurs s’attendent à les tenir avant cette date en raison de la situation économique et politique difficile du pays.