Signes de tension entre la Turquie et l’Algérie en raison de la participation de « séparatistes » kurdes à une conférence à Tindouf
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Des médias turcs accusent l’Algérie de soutenir une conférence organisée par le Front Polisario, à laquelle ont participé des partisans des organisations kurdes que la Turquie classe comme « terroristes ».
L’Algérie a accueilli cette semaine des membres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en Syrie et des Unités de protection du peuple kurde (YPG) lors d’une conférence organisée par le Front Polisario dans le camp de Tindouf, situé dans le sud-ouest du pays. Cette démarche ne devrait pas passer sans réponse d’Ankara, d’autant que les médias turcs tiennent le régime algérien responsable de ce qu’ils considèrent comme un soutien aux séparatistes kurdes. Cela intervient alors que la Turquie se prépare à intensifier sa lutte contre ces organisations qu’elle classe comme « terroristes », tout en comptant sur ses relations étroites avec la nouvelle administration syrienne.
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Le site turc Clash Report a indiqué que « cette conférence n’aurait pas pu avoir lieu sans l’autorisation des autorités algériennes », soulignant que ces dernières soutiennent le Front Polisario et lui offrent une couverture politique dans le cadre de leurs efforts pour prolonger le conflit autour du Sahara marocain.
Le rapport révèle également que l’activiste suédoise Greta Thunberg figurait parmi les participants à la conférence. Elle est connue pour son soutien au PKK et aux YPG, considérés par Ankara comme une extension du PKK, que la Turquie bombarde régulièrement en Syrie et dans le nord de l’Irak. Des activistes allemands favorables aux mouvements séparatistes étaient également présents à l’événement.
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Selon le même rapport, deux militants suédois d’origine algérienne, Benjamin Ladraa et Sana Gutbi, ont joué un rôle clé dans l’organisation de cette conférence. Ils travaillent pour une association soutenant le Front Polisario et d’autres mouvements séparatistes.
Cette évolution intervient alors que l’Algérie est accusée de soutenir les mouvements séparatistes sous prétexte de défendre un prétendu « droit à l’autodétermination », alors que des rapports internationaux dénoncent une dégradation des libertés en Algérie. De nombreux activistes et défenseurs des droits humains décrivent le pays comme une « grande prison » en raison de l’escalade de la répression contre les opposants au président Abdelmadjid Tebboune.
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Cette affaire rappelle la crise diplomatique survenue l’année dernière entre Bamako et Alger, qui a conduit à une rupture des relations après que l’Algérie a reçu une délégation de séparatistes touaregs sans consulter le conseil militaire au pouvoir au Mali. Bamako avait alors accusé l’Algérie de soutenir les séparatistes et annulé l’accord de paix de 2015, parrainé par Alger, après son échec à produire des résultats concrets.
Les observateurs estiment que les relations entre la Turquie et l’Algérie sont désormais en danger après la tenue de la conférence de Tindouf, au moment où Ankara se prépare à une confrontation décisive avec les groupes kurdes syriens qu’elle qualifie de « terroristes ».
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Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait promis, après la chute de Bachar al-Assad, de mettre fin à la rébellion kurde, déclarant que les combattants kurdes n’avaient que deux choix : « déposer leurs armes ou être enterrés avec elles ».
L’avenir des relations entre l’Algérie et la nouvelle direction syrienne reste incertain après la chute du régime de Bachar al-Assad, que l’Algérie soutenait face aux factions de l’opposition.
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