Scandale des pizzas Buitoni : Nestlé va indemniser des familles de victimes
La filiale française de Nestlé a accepté de compenser de nombreuses personnes victimes du scandale des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie E.coli. Un accord à l’amiable a été conclu et signé le 31 mars, mettant fin à la partie civile de l’affaire. Les parties impliquées ont annoncé cette nouvelle le lundi 17 avril, sans toutefois divulguer le montant de l’indemnisation.
Nestlé France a assuré vouloir « contribuer, dans un délai raisonnable, à l’apaisement des victimes et de leurs familles ». Deux enfants sont morts et des dizaines d’autres sont tombés gravement malades après l’ingestion en 2022 de pizzas de la gamme Fraîch’Up de Buitoni, filiale de Nestlé.
La procédure pénale continue
Ce processus doit « permettre à terme une juste réparation à la hauteur de leurs préjudices », a expliqué dans un communiqué séparé l’avocat Pierre Debuisson, qui représente 63 victimes. Pierre Debuisson avait assigné Nestlé pour « faute lourde » devant le tribunal judiciaire de Nanterre et demandé une indemnisation à hauteur de 250 millions d’euros pour ses clients. L’audience avait été fixée au 9 mai. L’accord amiable suspend cette assignation.
« Dans le cadre de la procédure civile, les accords amiables sont usuels et permettent de mettre un terme au contentieux civil sans éteindre l’action pénale » qui, elle, « suit son cours », a précisé Nestlé à l’AFP. Une information judiciaire avait été ouverte en mai 2022 à Paris, notamment pour homicide involontaire et blessures involontaires. Nestlé n’a pour l’heure pas été mis en examen.