Salaires dérisoires et discrimination flagrante : pourquoi les Syriens désertent-ils les milices iraniennes ?
Dans les rangs des milices iraniennes déployées dans l’est de la Syrie, une nouvelle crise émerge chaque jour, menaçant leur structure interne et confrontant leurs dirigeants à des défis pouvant entraîner leur effondrement. Les défections et troubles se multiplient parmi les combattants syriens affiliés à ces milices, alimentés par des facteurs tels que l’injustice dans la répartition des salaires, la discrimination entre combattants locaux et étrangers, et la crainte des frappes militaires croissantes.
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Des sources locales ont confirmé que les divisions ont atteint un niveau sans précédent, avec des désertions fréquentes des camps iraniens vers des zones contrôlées par les Forces démocratiques syriennes (FDS). Cela reflète un manque de confiance entre les combattants locaux et les dirigeants du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI). Le manque de financement et le faible moral des combattants syriens mettent en lumière une crise profonde dans les relations entre Téhéran et ses alliés locaux, aggravée par des tensions régionales croissantes, notamment après l’intensification des attaques israéliennes et américaines sur les positions des milices.
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Des défections qui menacent l’influence iranienne
Un informateur a révélé que la ville de Boukamal, dans l’est de la Syrie, a récemment été témoin de nombreuses défections parmi les combattants locaux des milices iraniennes. La dernière en date impliquait 10 membres du « 47e régiment », affilié au CGRI, qui ont fui vers des zones sous contrôle des FDS.
Selon cet informateur, le principal moteur de ces défections est la peur des frappes répétées des forces américaines et israéliennes, combinée à de mauvais traitements et une discrimination flagrante dans les salaires, les combattants locaux étant bien moins rémunérés que leurs homologues étrangers.
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Escalade des tensions à Deir ez-Zor
Dans le même contexte, un ancien combattant, ayant requis l’anonymat, a expliqué que l’une des raisons principales de son départ des milices de Téhéran était le traitement inégal réservé aux Syriens par rapport aux étrangers. Ces derniers perçoivent des salaires atteignant 700 dollars par mois, alors que les combattants syriens ne reçoivent pas plus de 100 dollars.
Ce traitement discriminatoire a engendré un mécontentement croissant parmi les combattants locaux, qui attendent des opportunités pour déserter.
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Selon la même source, la ville de Mayadine, située dans la campagne de Deir ez-Zor, a récemment été le théâtre de tensions entre les dirigeants locaux et iraniens. Une réunion tendue au sein d’un quartier général du CGRI a vu les deux parties s’accuser mutuellement de la responsabilité des frappes menées par la coalition internationale et Israël.
Les commandants syriens auraient menacé de se retirer si les conditions actuelles persistaient, notamment l’arrêt des paiements et le manque de fournitures militaires.
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Recrutement des tribus locales
Depuis 2017, l’Iran a adopté diverses stratégies pour recruter des combattants syriens, notamment en ciblant les membres des tribus locales par l’intermédiaire de dirigeants locaux, exploitant les difficultés économiques et l’insécurité.
Les milices ont proposé des incitations telles que des cartes de sécurité et des primes financières pour attirer les jeunes. Cependant, cette stratégie s’est effondrée face aux défis récents, notamment l’intensification des frappes israéliennes et américaines et l’aggravation du désespoir parmi les recrues.
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Enfin, la montée des tensions entre l’Iran et Israël, particulièrement après la guerre de Gaza, a conduit à un désengagement croissant des recrues des milices iraniennes, confrontées à des risques directs liés à l’augmentation des frappes américaines et israéliennes sur leurs positions.