Reprise des relations soudano-iraniennes… Que veulent les Frères de Téhéran ?
Les Frères Musulmans soudanais cherchent à isoler le pays de son environnement, garantissant l’absence d’intervention étrangère dans la crise actuelle et posant des obstacles à toute tentative d’arrêter le conflit entre l’armée et les forces de soutien rapide.
sables soudanais et iraniens ont annoncé des efforts pour accélérer la réouverture des ambassades, suscitant plusieurs questions soudanaises sur les implications de cette démarche au milieu d’une guerre en cours depuis (9) mois, faisant des milliers de victimes et déplaçant des millions de personnes, selon les estimations de l’ONU.
En Ouganda, le ministre soudanais des Affaires étrangères (par intérim) Ali al-Sadiq a rencontré le Premier vice-président iranien Mohammad Mokhber, en marge de leur participation au sommet du Mouvement des non-alignés organisé par Kampala, comme rapporté par le journal du Moyen-Orient.
Une déclaration soudanaise sur la réunion mentionnait que les responsables « ont discuté de la restauration des relations bilatérales entre les deux pays et de l’accélération de la réouverture des ambassades. »
L’annonce soudano-iranienne sur l’accélération de la reprise des relations bilatérales a suscité des évaluations différentes, notamment au milieu de la complexité politique en cours dans le pays, de l’augmentation marquée de la polarisation et de l’armement et de la mobilisation des civils dans le cadre des combats contre-productifs entre les parties en guerre.
Un ancien haut responsable du Mouvement islamique soudanais a révélé que les Frères soudanais exploitent la relation avec l’Iran pour obtenir un soutien en armes pour l’armée, expliquant que l’armée a besoin d’armement, compte tenu du soutien reçu par les forces de Hameti.
La source a ajouté que l’Iran était entièrement prêt à rétablir des relations avec le Soudan après la chute du régime du président Omar al-Bachir, mais le gouvernement civil de transition dirigé par le président du Conseil souverain Abdel Fattah al-Burhan et le Premier ministre Abdallah Hamdok n’en avait pas le désir. Il a également mentionné qu’al-Burhan hésitait, voire rejetait catégoriquement toute démarche visant à rétablir les relations entre les deux pays, car il avait commencé à établir des liens avec Israël.
Le Soudan a rompu ses liens avec l’Iran en 2016 ; cependant, en octobre de l’année dernière, son ministère des Affaires étrangères a annoncé la reprise des relations diplomatiques, mais aucune mesure supplémentaire n’a été prise depuis lors.
