Politique

Renforcement de l’accès humanitaire et respect du droit : Pressions internationales pour résoudre la crise au Soudan


Les pressions internationales et onusiennes continuent de s’intensifier pour atténuer la crise humanitaire au Soudan, causée par le conflit en cours.

Le groupe de travail pour « Renforcer le sauvetage des vies et la paix au Soudan » (ALPS) a poursuivi, ce samedi, ses sessions hebdomadaires virtuelles, en se concentrant sur l’élargissement de l’accès humanitaire en situation d’urgence et le respect du droit international humanitaire.

La semaine dernière, environ 3 114 tonnes d’approvisionnements ont été acheminées pour près de 300 000 personnes au Darfour, grâce au soutien du groupe ALPS et au travail courageux et persistant des acteurs humanitaires sur le terrain. Les membres de la délégation continuent de dialoguer avec les Forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (RSF) pour atteindre les objectifs urgents consistant à élargir les accès terrestres de Port-Soudan à Khartoum via Shendi, ainsi que les routes de Khartoum à Al-Obeid et Kosti, y compris via Sennar. La délégation d’ALPS appelle également à l’ouverture de passages frontaliers supplémentaires, dont celui d’Aweil avec le Sud-Soudan.

En octobre dernier, le Conseil des droits de l’homme à Genève a adopté une résolution créant une mission internationale indépendante pour enquêter sur les violations et crimes associés aux combats entre l’armée et les RSF au Soudan. Vendredi, la mission a publié son premier rapport de 19 pages, après des enquêtes et entretiens menés entre janvier et août 2024 dans des pays comme le Tchad, le Kenya et l’Ouganda, incluant des témoignages directs d’environ 182 survivants, leurs familles, et des témoins oculaires, ainsi que des consultations avec des experts et la société civile. Le rapport recommande un embargo sur les armes à destination des deux parties du conflit et le déploiement d’une force de maintien de la paix pour protéger les civils.

Annoncer un système de notification simplifié

Dans ce contexte, les membres d’ALPS continuent de faire pression sur les Forces armées soudanaises pour qu’elles annoncent et mettent en place un système de notification simplifié, et exhortent les RSF à l’appliquer pleinement, afin de réduire les obstacles bureaucratiques qui coûtent des vies soudanaises chaque jour. Avec plus de 25 millions de personnes menacées par la famine, il est essentiel que cette notification permette le mouvement des cargaisons humanitaires. Tout retard se traduirait par des pertes en vies humaines.

Dans une lettre envoyée récemment à l’hebdomadaire « The Economist », l’ambassadrice Lana Nusseibeh, assistante du ministre émirati des Affaires étrangères pour les affaires politiques, a réaffirmé l’engagement des Émirats arabes unis à soutenir la paix et la stabilité mondiale, à travers des efforts diplomatiques intensifs et des initiatives humanitaires de grande envergure, notamment au Soudan.

La délégation d’ALPS a pris acte de la nouvelle directive émise par les RSF à toutes leurs forces concernant la protection des civils, réitérant leur engagement à rendre des comptes, et elle suivra de près la mise en œuvre de cette directive. Plusieurs zones critiques ont été identifiées où les RSF et les Forces armées soudanaises doivent cesser immédiatement les hostilités, notamment à El Fasher. Cela garantirait la protection des civils et l’accès à une aide d’urgence, conformément aux engagements pris dans la Déclaration de Jeddah.

Les membres de la délégation appellent la communauté internationale à faire pression sur les deux parties pour atteindre cet objectif. Ils réaffirment également leur engagement à collaborer avec d’autres partenaires internationaux pour alléger les souffrances du peuple soudanais et parvenir à un accord de cessation des hostilités. Les membres d’ALPS soulignent également leur volonté de poursuivre les consultations avec les femmes soudanaises dans le cadre de la plateforme ALPS.

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