Grand Maghreb

Refus de comparaître à son procès pour corruption… Le chef des Frères musulmans tunisiens esquive la justice


La justice tunisienne a décidé de reporter le procès du chef du mouvement islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, accusé de corruption financière et de blanchiment d’argent, au mois de décembre prochain.

La chambre correctionnelle spécialisée dans les affaires de corruption financière au tribunal de première instance de Tunis a pris la décision d’ajourner le procès de Ghannouchi à décembre, en raison de son refus de comparaître devant la cour.

Depuis son arrestation en avril 2023, Rached Ghannouchi a systématiquement refusé de se présenter devant la justice pour être interrogé dans toutes les affaires où il est poursuivi pour des accusations de corruption et de terrorisme.

Des observateurs de la scène politique tunisienne estiment que Ghannouchi cherche à contourner la justice et à manipuler l’opinion publique en se dérobant à ses procès.

Le 17 avril 2023, les autorités tunisiennes avaient arrêté Rached Ghannouchi pour « complot contre la sûreté de l’État et agression intentionnelle par tentative de renversement de l’ordre de l’État, incitation des citoyens à s’affronter par les armes, troubles à l’ordre public, meurtres et pillages ».

Ghannouchi fait face à plusieurs chefs d’accusation, dont complot contre la sûreté de l’État, espionnage, terrorisme et corruption financière.

Les peines prononcées jusqu’à présent à son encontre, dans l’ensemble des affaires où il a été reconnu coupable, totalisent 37 années d’emprisonnement : 14 ans dans l’affaire dite du « complot contre la sûreté de l’État 2 », 22 ans dans l’affaire d’espionnage connue sous le nom d’« Instalingo », ainsi qu’un an de prison pour apologie du terrorisme.

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