Politique

Rapport : Daech sans territoire mais il s’adapte et ses menaces persistent


Le coordonnateur du ministère américain de la Défense pour la coalition internationale contre Daech, Alan Matney, a révélé que la coalition adoptait de nouvelles stratégies et plans pour faire face aux menaces du groupe dans le monde, selon ce que le site « Al-Hurra » a rapporté du ministère de la Défense américain, le « Pentagone ».

Matney a déclaré, dans un rapport publié jeudi par le site du Pentagone, que Daech ne « contrôle plus de territoires », mais que l’idéologie du groupe reste intacte, et que la coalition internationale est encore nécessaire pour affronter ces menaces.

En 2014, Daech a envahi de vastes régions en Irak et en Syrie, menaçant des millions de personnes au Moyen-Orient avec des méthodes barbares, telles que le meurtre, le viol et le génocide, selon le rapport.

Le rapport indique que Daech se distinguait des autres groupes terroristes, puisqu’il prétendait « établir un califat au Moyen-Orient » et éliminer ceux qui ne croyaient pas en ses doctrines. C’est pour cette raison que le groupe a commis des crimes de génocide contre les Yézidis en Irak, entraînant la mort d’au moins 5000 personnes.

Aujourd’hui, les vastes territoires autrefois sous le contrôle de Daech ont été libérés, grâce à la coalition internationale dirigée par les États-Unis, qui a mis en place une nouvelle méthode efficace pour faire face à cette menace mondiale.

Matney a déclaré : « Je pense que si nous avons appris quelque chose au cours des dix dernières années, c’est que cette menace ne disparaît pas, mais qu’elle change et s’adapte. » Il a ajouté que « la coalition est actuellement dans une phase normale et saine où elle s’adapte également à ces évolutions. »

Le rapport souligne que, au cours de la dernière décennie, la coalition est passée d’activités visant à récupérer des territoires sous le contrôle de Daech à « suivre les prochains mouvements du groupe. » Matney a expliqué que « des groupes comme Daech évaluent constamment leurs forces et leurs faiblesses pour en tirer profit, et nous faisons de même. »

Matney a précisé que, comme d’autres groupes terroristes, Daech « souhaite que nous réagissions de manière excessive ou que nous agissions de manière difficile à maintenir sur le plan stratégique. Il veut que nous utilisions beaucoup de ressources, afin que les États ne puissent pas seuls faire face à ses menaces. »

Il a également mentionné que la stratégie de la coalition internationale s’est transformée : au lieu d’opérations militaires terrestres, elle repose désormais sur le partage de renseignements. Il a précisé que la stratégie de défaite de Daech se concentre également sur le partage des responsabilités entre les pays de la coalition concernant la formation dans la lutte contre le terrorisme.

Concernant l’Irak, Matney a affirmé que les Irakiens sont désormais « très expérimentés dans les opérations de lutte contre le terrorisme et sont devenus des partenaires réellement compétents », ajoutant que la coalition internationale dispose également de « partenaires locaux hautement qualifiés en Syrie. »

En raison des succès de la coalition internationale, Daech rencontre actuellement plus de difficultés à opérer en Irak et en Syrie, et tente donc de se déplacer en Afrique de l’Ouest, en Somalie, en Afghanistan et en Asie du Sud-Est.

Le responsable américain a expliqué que dans ces régions, le groupe utilise des méthodes discrètes, « infiltrant à nouveau des endroits difficiles à localiser, ce qui nécessite des méthodes différentes pour les traquer, et la coalition internationale s’adapte à ces changements. »

Matney a également évoqué les atouts de la coalition internationale, soulignant que bien qu’il n’y ait pas de présence « américaine » dans certaines régions, comme l’Afghanistan et l’Afrique de l’Ouest, la coalition composée de 87 partenaires est capable de répondre aux besoins, et c’est là que réside la force de cette coalition, selon ses propos.

Il a décrit la coalition internationale comme une « organisation multilatérale et unique », reposant sur la flexibilité et la rapidité dans la prise de décision, ce qui a contribué à son succès. La coalition, a-t-il ajouté, est une « organisation multilatérale basée sur le consensus, » selon le rapport publié sur le site du ministère américain de la Défense.

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