Quelles sont les causes du syndrome de l’épaule gelée ?
Il s’agit d’abord d’une forte douleur, qui affecte tout le bras, puis il devient un handicap quotidien, qui empêche la réalisation de tâches simples. Le syndrome de l’épaule congelée, également appelé « capsuliite adhésive », est une inflammation de l’épaule. Selon l’Hôpital américain de Paris, elle est « liée à une rétraction de la capsule qui entoure l’articulation de l’épaule ». Cela provoque une douleur et une raideur de l’épaule. Les causes exactes de l’apparition du syndrome ne sont pas connues, mais il existe des facteurs de risque, tels qu’une chirurgie, un traumatisme, une tendinite ou même certaines maladies. Selon une nouvelle étude, publiée dans le Journal of Bone and Joint Surgeon, la pathologie pourrait être d’origine génétique.
Capsulite adhésive : trois gènes liés au syndrome de l’épaule gelée
Les auteurs de cette recherche sont partis d’une observation : ils ont remarqué que le risque de capsuliite adhésive était plus élevé lorsqu’un ou plusieurs membres de la famille avaient déjà eu le syndrome. Ils ont ainsi soulevé l’hypothèse d’une origine génétique à cette pathologie. Pour le savoir, ils se sont appuyés sur une base de données britannique. Les scientifiques ont utilisé l’information génétique de 2 142 patients avec ou sans antécédents de capsuliite adhésive. Trois gènes ont retenu l’attention de l’équipe : WNT7B, POU1F1 et MAU2. Les chercheurs ont observé la fréquence du syndrome chez les personnes présentant des variations de ces trois gènes, comparativement aux personnes sans variations génétiques. Selon leurs résultats, le fait d’avoir les trois variations génétiques était associé à une multiplication par six du risque de souffrir du syndrome de l’épaule gelée.
Syndrome de l’épaule gelée : comprendre les causes pour mieux le traiter
« Les gènes trouvés sur WNT7B sont impliqués dans la création de cellules osseuses, appelées « ostéoblastes », et dans la régulation de la fibrose, observent les auteurs. Les deux autres sites génétiques identifiés dans l’étude jouent un rôle dans la division cellulaire, ce qui pourrait expliquer l’apparition de l’épaule gelée. » Pour les auteurs, la découverte des causes de ce syndrome devrait permettre de développer des traitements plus efficaces.
Aujourd’hui, la capsulite adhésive est traitée par des anti-inflammatoires, locaux ou oraux, et la physiothérapie. « En cas d’échec, différents traitements peuvent être envisagés, y compris un traitement par embolisation, et éventuellement aller jusqu’au traitement chirurgical. », indique l’Hôpital américain de Paris. L’embolisation est l’utilisation de rayons X pour bloquer les artères provoquant une inflammation de l’épaule. Pour Mark T. Langhans, la découverte d’une cause génétique pourrait réduire l’utilisation de ces procédures médicales. « Affiner la mesure du risque génétique et l’inclure dans un modèle clinique plus large pourrait permettre d’identifier les patients à risque de capsulite adhésive, conduisant à des efforts en matière de prévention, de diagnostic précoce et, en fin de compte, à de meilleurs résultats. « conclut-il.