Politique

Proposition « en cours de négociation » au Liban : 3 éléments, garanties et rôle russe


Un accord « en phases avancées » est en cours de négociation, impliquant la participation de plusieurs États, que ce soit pour la médiation ou la supervision de son exécution, afin de mettre fin à la guerre au Liban.

Le journal israélien « Yediot Aharonot » a révélé, ce mardi, des détails concernant un accord en discussion pour un cessez-le-feu au Liban.

Cet accord, selon des responsables israéliens, aurait progressé de manière significative et comprend 3 composantes, alors que des estimations indiquent que l’envoyé américain Amos Hochstein pourrait arriver dans la région bientôt pour finaliser les détails.

Le journal a déclaré : « Les responsables israéliens affirment que les négociations pour le cessez-le-feu au Liban sont à un stade avancé et ont fait des progrès significatifs. »

Il a ajouté : « L’envoyé spécial de la Maison Blanche, Amos Hochstein, pourrait se rendre en Israël et au Liban avant les élections présidentielles américaines qui auront lieu mardi prochain, dans le but d’atteindre des accords définitifs. »

Il poursuit : « Si les pourparlers avancent, l’armée israélienne commencera à retirer la majorité de ses troupes et à redéployer ses forces dans le sud du Liban, laissant les zones où sa mission est accomplie, et ne restant probablement que là où une importance tactique est requise. »

La situation a changé

« Yediot Aharonot » rapporte que des responsables israéliens ont déclaré que « la situation au Liban a complètement changé après l’attaque de l’armée israélienne et qu’il existe un accord à Beyrouth pour séparer les fronts libanais et gazouïens », mais les responsables ont confirmé que les combats « se poursuivront pendant les négociations et jusqu’à leur achèvement ».

Des sources de renseignement occidental ont exprimé à ce journal leur conviction que l’Iran permettra au Hezbollah d’accepter un cessez-le-feu, et pourrait même l’encourager, même si les combats à Gaza ne se sont pas terminés.

Les responsables israéliens ont déclaré que « l’accord de cessez-le-feu débutera par une période d’acclimatation de 60 jours durant laquelle le Hezbollah et l’armée israélienne s’abstiennent de tirer, et l’armée libanaise se déploiera dans le sud, tandis qu’une nouvelle mécanisme de supervision de la région sera envisagée, mais aucune nouvelle résolution ne sera adoptée au Conseil de sécurité des Nations Unies. »

Des responsables français et américains ont récemment expliqué au journal que le Hezbollah, qui a subi de lourdes frappes et a perdu la plupart de ses dirigeants, s’est renforcé au cours des deux dernières semaines en raison de l’augmentation des pertes parmi les soldats de l’armée israélienne. Ils ont ajouté : « C’est une opportunité à ne pas manquer. »

3 Composantes

Selon le journal, la proposition d’accord en cours de négociation entre Israël, le Liban, les États-Unis et d’autres pays comprend 3 éléments.

Le premier élément est l’exécution plus large de la résolution 1701 des Nations Unies, adoptée après la deuxième guerre du Liban en 2006, qui garantirait qu’aucun élément du Hezbollah ne soit présent au sud du fleuve Litani, à une distance significative de la région.

L’armée libanaise est censée déployer entre 5000 et 10000 soldats le long de la frontière.

Les forces de l’ONU, « UNIFIL », seront également renforcées, et certaines d’entre elles pourraient être remplacées par des troupes françaises, britanniques et allemandes. Israël a contacté ces pays pour savoir s’ils accepteraient, selon le journal israélien.

Le deuxième élément est la création d’un mécanisme international pour superviser la région et examiner les allégations de violations de part et d’autre.

À ce propos, des responsables israéliens ont déclaré que les États-Unis avaient convenu que si le Hezbollah violait l’accord, par exemple en construisant des fortifications au sud du Litani, et que l’armée libanaise ou UNIFIL ne réagissaient pas rapidement, l’armée israélienne serait en mesure de prendre des mesures prolongées pour éliminer la menace.

Israël a demandé une lettre du président américain Joe Biden, affirmant le droit d’Israël à la légitime défense, précisant que l’armée de défense israélienne pourrait agir, mais les responsables américains n’ont pas répondu aux questions sur ce sujet.

Le troisième élément est d’empêcher le Hezbollah de se réarmer, ce qui signifie interdire l’entrée de moyens militaires, qui seront définis comme prohibés, par voie aérienne, terrestre ou maritime.

Rôle russe

La Russie a exprimé sa disposition à aider à la mise en œuvre de l’accord et devrait jouer un rôle dans la stabilisation de la région au Liban et en Syrie, selon « Yediot Aharonot ».

Le journal a rapporté qu’une source étrangère a déclaré : « Les Russes auront un rôle particulier dans la prévention d’une nouvelle escalade. »

Selon la même source, Israël établira une communication directe avec le Kremlin et s’intéresse à la participation russe, espérant qu’elle contribuera à la mise en œuvre de l’accord et à réduire sa dépendance à la participation des États-Unis.

Le journal a poursuivi en précisant que « les envoyés de Netanyahu tentent de recruter d’autres pays pour rejoindre la supervision de l’accord suspendu, alors que le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer a travaillé sur ce sujet avec le conseiller à la sécurité nationale américain Jake Sullivan, tandis que le ministre de la Défense Yoav Gallant a discuté de la question avec Hochstein. »

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