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Prolongation de la trêve au Yémen : Intransigeance des Houthis face à la flexibilité du gouvernement


La déclaration saoudienne de vouloir étendre la trêve fixe « qu’il reste en place » dans l’espoir de mettre fin à la guerre du Yémen, malgré l’intransigeance des milices Houthis.

Le Prince Faisal bin Farhan Al Saud, Ministre saoudien des affaires étrangères, a souligné lors d’une interview accordée à Al-Arabiya mardi soir que « les tentatives de prolonger la trêve au Yémen sont toujours en cours, et le Gouvernement yéménite a fait preuve d’une grande souplesse et d’une grande responsabilité dans l’intérêt du Yémen ».

Les observateurs considèrent les déclarations du prince Faisal bin Farhan comme une réaffirmation par l’Arabie saoudite de son soutien à la paix au Yémen, et de son approche consistant à maintenir les portes ouvertes, malgré l’intransigeance et l’affolement des milices Houthis, et à menacer les compagnies pétrolières et agricoles.

Les déclarations du ministre saoudien des Affaires étrangères concernant la trêve au Yémen laissent espérer qu’elle pourrait être étendue, et mettent un terme à l’escalade militaire qui se profile.

Le gouvernement yéménite a annoncé après la fin de la trêve le 2 Octobre qu’il était prêt à prolonger la trêve et à donner une suite favorable aux propositions de l’envoyé de l’ONU au Yémen, Hans Grundberg, sur l’extension de la trêve et ses clauses.

Les milices Houthis profitent de la trêve pour obtenir des avantages politiques qui renforcent leurs pouvoirs et leur donnent la légitimité de leur existence et de leur coup d’État en introduisant de nouvelles exigences, qui sont dépassées par des slogans humanitaires, afin de continuer d’extorquer à l’ONU le dossier humanitaire.

Alors que le Gouvernement yéménite fait preuve d’une grande souplesse dans l’application des mesures internationales et internationales visant à étendre la trêve, les milices Houthis ont fait preuve d’une extrême souplesse en créant des conditions irréductibles, notamment en reconnaissant leur coup d’État et leur contrôle des régions du nord comme autorité légitime.

Non seulement les milices ont fait obstacle à la prolongation de la trêve, mais elles sont également allées trop loin pour menacer de prendre pour cible les voies de navigation internationales et les intérêts pétroliers au Yémen.

Le dirigeant du Bureau politique de la résistance nationale, Mohammed Anam, a déclaré que tous les acteurs locaux et extérieurs, y compris les Nations Unies, se sont engagés à stabiliser la trêve, afin de constituer un terrain d’entente qui permettrait de mettre en place un règlement politique et un processus de paix qui mettrait fin à la guerre et aux souffrances des Yéménites.

Anam a affirmé que les déclarations du Ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite donnent l’espoir que la trêve puisse être prolongée, alors que les milices de la Coalition cherchent à faire une percée pour le renverser en imposant des conditions arbitraires ou en poursuivant la guerre et la destruction et en maintenant des millions de personnes dans le cycle de la souffrance et de la crise humanitaire la plus grave au monde.

Il a affirmé que le Conseil présidentiel du commandement et le Gouvernement avaient une responsabilité dans le dossier de l’armistice et exprimé des positions positives, mais que les milices exploitaient l’intérêt du Conseil présidentiel pour la paix et la prolongation de l’armistice pour faire valoir leurs revendications illégitimes en faveur de la prorogation de l’armistice.

Le Ministre saoudien des affaires étrangères, Ahmed Awad Ben Moubarak, a confirmé que la position des milices Houthis concernant l’extension et l’extension de la trêve était négative, puisqu’elles entravaient délibérément le processus de règlement pacifique.

C’est ce qui est arrivé lors du débat entre Ben Moubarak, mardi, grâce à la vidéoconférence avec l’Envoyé spécial suisse pour le Moyen-Orient, Wolf Jang Amedes, sur les développements au Yémen.

Le ministre yéménite des Affaires étrangères déclare que « les milices Houthis cherchent à ramener le Yémen dans un état de guerre, en l’élargissant à la menace de la navigation sur la mer Rouge et aux intérêts pétroliers internationaux au Yémen et dans la région ».

Le responsable yéménite a expliqué que « le Gouvernement yéménite a fait de grandes concessions afin de satisfaire les aspirations yéménites à la paix et d’alléger les souffrances humaines causées par l’agression houthiste contre le peuple yéménite ».

Il a fait remarquer que « la souplesse dont a fait preuve le Gouvernement yéménite a été durement éprouvée et malmenée par les milices Houthis, et qu’il n’y a pas d’autre raison que de faire prévaloir le projet expansionniste de l’Iran dans la région au détriment des intérêts, de la sécurité et de la stabilité des Yéménites » .

Le Président du Conseil présidentiel de direction, M. Rachad Al-Alimi, s’est entretenu mardi avec le Sous-Secrétaire général de l’Union européenne, Enrique Mora, et le Directeur adjoint du Service du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Karl Hallegaard, sur l’évolution de la situation au Yémen, les efforts en cours pour renouveler la trêve humanitaire et instaurer la paix et la stabilité au Yémen.

Le Président al-Alimi a appelé à exercer des pressions européennes pour inciter les milices de défense des droits de l’homme appuyées par le régime iranien à prendre des mesures positives en faveur des efforts de paix et de la prorogation de la trêve.

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