Société

Prison à perpétuité pour un Turc ayant tué un Syrien dans un crime de haine célèbre


Un tribunal turc à Izmir a condamné à perpétuité un jeune Turc qui avait attaqué ses collègues syriens l’année dernière, tuant l’un et poignardant l’autre dans un crime haineux et brutal lié à la xénophobie.

Le crime a eu lieu en août dernier, lorsque Şerif Çelik a attaqué sans préavis ses collègues syriens avec un couteau, tuant Mohammed Yasser Alati (27 ans) et poignardant Hussein Dahmash (20 ans).

Une équipe d’avocats et d’activistes qui ont suivi cette affaire très médiatisée parmi les réfugiés syriens en Turquie a indiqué que le verdict incluait également une peine de 13 ans de prison pour avoir poignardé Dahmash.

Le militant des droits de l’homme syrien, Taha Ghazi, a déclaré dans un communiqué que le meurtrier Çelik avait été reconnu coupable du meurtre prémédité d’Alati et de la tentative de meurtre de Dahmash.

Il a ajouté que des témoins ont déclaré que le meurtrier s’était plaint pendant les mois précédant le crime de la présence de travailleurs syriens et avait demandé à son employeur de les licencier.

Après le crime, le meurtrier s’est rendu chez sa sœur, qui a alerté la police, déclenchant ainsi le processus judiciaire. Lors du procès, l’employeur des victimes a témoigné que les travailleurs syriens étaient bien élevés et n’avaient jamais eu de conflit avec le meurtrier, contrairement à ses allégations.

Les collègues turcs de travail, y compris le fils du propriétaire de l’atelier, ont révélé que le meurtrier se préparait au crime en apportant un couteau, en l’affûtant et en supprimant toutes les séquences des caméras de surveillance.

Une équipe de l’Ordre des avocats d’Izmir et des activistes des organisations turques des droits de l’homme ont soutenu les familles des jeunes Syriens.

Plus de 3 millions de réfugiés syriens vivent en Turquie, ayant fui la guerre et l’effondrement économique depuis 2011.

La présence de ce grand nombre de Syriens en Turquie divise la société turque, certains appelant à leur retour en Syrie tandis que d’autres les défendent.

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