Moyen-Orient

Premier ministre du Yémen : Le comportement des Houthis a réduit à néant tout accord


Malgré les efforts intenses de la communauté internationale pour prolonger la trêve sous l’égide de l’ONU qui a pris fin en octobre sans qu’elle soit renouvelée, le groupe des Houthis continue à s’obstiner et à rejeter les efforts de paix. Le Premier Ministre du Yémen, Maïn Abdelmalek Saïd, a confirmé que le comportement des milices al-Houthi, la branche iranienne du Yémen, a mis fin à toutes les ententes et a torpillé le principe de bonne volonté.

Il a souligné que « les Houthis se sont retirés de l’ouverture des routes de Taiz, et leur approche est obstructionniste, affirmant que les ‘coups houthis’ ont riposté aux pistes d’un accord par des attaques terroristes » et que « les milices ont embrasé le Yémen et propagé des idées sectaires, ajoutant qu’ils ont transformé le pays en une zone de menace pour les voies maritimes ».

Le Premier Ministre du Yémen a également ajouté que le Gouvernement yéménite continuait de s’adresser à l’étranger pour qualifier les Houthis de groupe terroriste.

Les Houthis qui ont profité de la fin de la trêve pour reprendre l’agression contre les ports dans les zones de la Charia, ont intensifié leurs attaques contre les ports pétroliers dans les provinces de Shabwah et Hadramaout dans le sud du Yémen en faisant trois raids aériens, dans le but de faire pression sur la légalité pour obtenir de nouvelles concessions.

Pour les Houthis, l’exportation de pétrole est le pillage des richesses du peuple yéménite par un gouvernement illégitime, une conviction renforcée par la perte de légitimité sur le terrain et dans les négociations politiques, et par l’abandon quasi total des paramètres juridiques de la définition de la crise, à savoir l’initiative du Golfe et son mécanisme d’exécution, les résultats du dialogue national, la Déclaration de Riyad et les résolutions du Conseil de sécurité, en particulier la résolution 2216.

Depuis la conclusion de l’accord sous les auspices de l’ONU à la fin de 2018, les milices houthistes ont tenté de mener des opérations terroristes en mer Rouge, en utilisant le territoire d’al-Hudaydah pour lancer des avions en direction du territoire saoudien et en violant constamment le cessez-le-feu prévu dans l’accord.

Depuis la fin de la dernière trêve, le 2 octobre 2022, le Yémen est revenu à zéro; L’intransigeance des Houthis et la tentative d’imposer leurs conditions ont entravé les efforts de la communauté internationale pour proroger le cessez-le-feu pour la troisième fois.

Le 2 août dernier, l’ONU a annoncé que les parties yéménites avaient accepté de prolonger la trêve de deux mois, dans les mêmes conditions, du 2 août au 2 octobre 2022.

Les Houthis n’ont pas respecté les conditions de l’Inde en ce qui concerne la réouverture des routes dans la ville de Taiz avec les provinces du sud, en dépit des efforts déployés aux niveaux régional et international pour lever le blocus de la ville, qui traverse une crise humanitaire majeure.

La crise humanitaire au Yémen est classée comme étant la pire du monde, et au centre se trouve la crise du siège de la ville et des zones rurales de Taiz, la région la plus durement frappée du Yémen, en raison du blocus de la ville et de ses rives par les milices Houthis depuis 2015, qui n’ont pas réussi à la contrôler.

Selon le Centre de Taiz pour les droits de l’homme; 3 590 civils ont été tués, dont 761 enfants, 347 femmes et 289 personnes âgées, et 13 736 blessés; 3 155 enfants, 1 180 femmes et 764 personnes âgées de 2015 à 2020, du fait des bombardements et des bombardements des milices houthistes sur la ville.

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