Poutine est prêt à négocier, l’OTAN ne s’étendra pas vers l’Est… La crise est-elle terminée ?
Le président russe Vladimir Poutine a montré que son pays était prêt à négocier avec l’Occident sur des questions épineuses, quelques heures après le retrait des troupes russes de la frontière avec l’Ukraine, et un dirigeant de l’OTAN a indiqué que l’OTAN ne pensait pas s’étendre vers l’Est.
Lors d’une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz, le Président russe a déclaré que son pays était prêt à négocier avec l’Occident sur diverses questions épineuses, faisant remarquer que les réponses des États-Unis et de l’OTAN ne répondaient pas à nos préoccupations en matière de sécurité
Le Président russe a affirmé qu’il ne voulait pas une guerre provoquée par l’Ukraine, après des semaines de tension alimentée par le déploiement massif de troupes russes.
Poutine a déclaré : « Voulons-nous la guerre ou pas ? Absolument pas. C’est pour cette raison que nous avons fait des propositions pour un processus de négociation ».
Il a fait observer que « la Russie ne saurait ignorer l’interprétation des principes d’indivisibilité de la sécurité donnée par les États-Unis et l’OTAN ».
Poutine considère la dissuasion par la force de la Russie comme une menace directe envers la sécurité nationale du pays, soulignant que la Russie ne veut pas de guerre, et émet donc ses propres idées sur la sécurité, décrivant la situation dans la région du Donbass comme un génocide, « selon nos estimations, ce qui se passe aujourd’hui dans le Donbass est un génocide ».
Le Chancelier allemand a lui aussi déclaré : « Nous devons coopérer avec la Russie pour assurer la sécurité collective de tous les pays et je ne pense pas que nous soyons dans une impasse ».
Il a ajouté : « Le fait que nous entendions aujourd’hui qu’il y a eu des retraits de troupes est en tout cas un bon signe. Nous espérons qu’il y en aura d’autres, en affirmant que les efforts diplomatiques pour éviter un conflit sont loin d’avoir été épuisés ».
À l’heure actuelle, l’OTAN n’envisage pas d’étendre sa portée vers l’Est, ce qui semble indiquer le gel des plans d’annexion de l’Ukraine.
Le monde est dans une impasse, à l’heure où l’on regarde l’évolution de la crise en Ukraine entre les grandes puissances nucléaires.
Les rapports occidentaux prévoyaient que les troupes russes allaient envahir l’ancienne Union soviétique mercredi 16 Février.
Au cours de la conférence de presse, Poutine a expliqué qu’il avait discuté avec le chancelier allemand des garanties que son pays avait données aux États-Unis et à l’OTAN.
Il a poursuit : Nous voulons continuer à travailler avec l’Occident sur la sécurité européenne, en assurant que la Russie ne veut pas la guerre avec l’Ukraine.