Santé

Pourquoi tombons-nous malades en hiver ? Tout se jouerait dans le nez…


Tout d’abord, en 2018, l’équipe de recherche a découvert qu’il existait un mécanisme de défense spécifique au nez. « Lorsque les bactéries sont inhalées, les cellules situées à l’entrée du nez les détectent, puis libèrent des milliards de petits sacs remplis de liquide, appelés vésicules extracellulaires, dans le mucus pour attaquer les microbes », décrivent les auteurs.

Aussi appelés exosomes, ces éléments biologiques nous protègent donc des attaques bactériennes. D’autant plus qu’ils circulent ensuite vers l’arrière du nez puis vers les voies respiratoires, protégeant ainsi les autres cellules contre ces pathogènes avant leur entrée dans l’organisme.

Le froid inhibe les défenses nasales

Mais ces résultats n’expliquent pas pourquoi l’hiver est plus sujet aux rhumes et autres grippes – principalement causés par des virus – que les autres saisons. Eh bien, les chercheurs ont finalement trouvé l’explication dans une deuxième partie de leur étude. Cette fois, ils ont analysé la réponse des cellules et des tissus nasaux à trois virus : un coronavirus et deux rhinovirus. Tout d’abord, les scientifiques ont confirmé que le mécanisme de production des vésicules extracellulaires intervient également pour les trois pathogènes, de manière similaire à la réaction contre les bactéries.

Mais ils ont surtout testé l’effet du froid. Après avoir constaté que la température a chuté d’environ 5 °C à l’intérieur du nez de volontaires sains exposés à un environnement de 4 °C, ils ont placé le tissu nasal dans ces mêmes conditions. Le résultat a fourni un aperçu immédiat : « la quantité de vésicules extracellulaires sécrétées par les cellules nasales a ensuite été réduite de 42% par rapport à un environnement plus chaud », indiquent les auteurs.

« Ces résultats combinés fournissent une explication mécanique de l’existence même de variations saisonnières dans les infections des voies respiratoires supérieures », affirment-ils. Il reste maintenant à déterminer « comment exploiter cette découverte, recréer un mécanisme de défense dans le nez et ainsi renforcer sa protection, pendant les mois froids », concluent-ils.

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