Santé

Pourquoi il faut se méfier de Tramadol ?


Votre médecin vous a prescrit du tramadol : de quoi s’agit-il et quels sont les risques de ce médicament ? Première chose à savoir : le tramadol est une molécule de synthèse qui appartient à la famille des opiacés faibles. Il peut être associé à d’autres antidouleurs, comme le paracétamol.

Quelles douleurs soigne le médicament tramadol ?

Cet antalgique opioïde est particulièrement intéressant pour soulager les douleurs modérées à intenses qu’elles soient chroniques ou aiguës. C’est le cas par exemple des lombalgies ou encore de l’arthrose.

Quelle est la posologie du tramadol ?

Les gélules doivent être avalées avec un verre d’eau pendant ou en dehors d’un repas. Dans le cas d’une douleur aiguë, 2 gélules sont recommandées lors de la première prise puis 1 ou 2 lors des prises suivantes à renouveler toutes les 4 à 6 heures. Pour une douleur chronique, 1 ou 2 gélules toutes les 4 à 6 heures suffisent. Il ne faut pas dépasser 8 comprimés par jour.

Est-ce que le tramadol est plus fort que le paracétamol (Doliprane) ?

Bien qu’il ne soit pas un dérivé de la morphine, ce médicament agit sur les récepteurs du cerveau sensibles à la morphine ainsi que sur les récepteurs d’autres messages chimiques. Il agit donc sur la perception de la douleur par le cerveau et peut être prescrit lorsque le Doliprane ou d’autres antidouleurs ne suffisent plus. « Cet antalgique opioïde est destiné à être utilisé en deuxième intention lorsque l’aspirine, l’ibuprofène ou le paracétamol sont insuffisamment efficaces », peut-on lire sur la notice du médicament.

Contre-indications du tramadol : quand faut-il ne pas le prendre ?

Le tramadol n’est disponible que sur ordonnance et possède plusieurs contre-indications. Il ne doit en effet pas être administré aux enfants de moins de 15 ans, aux personnes souffrant d’insuffisance respiratoire sévère, aux épileptiques dont les crises ne sont pas bien contrôlées par le traitement, aux personnes allergiques aux médicaments morphiniques ou dépendantes à d’autres antalgiques et généralement pas aux femmes enceintes.

Quels sont les effets secondaires du tramadol ?

Il peut s’agir de sensations de vertige, de maux de tête, de somnolence, de tremblements, de troubles de la parole, de nausées, de vomissements, de diarrhées ou de constipation, de réactions allergiques, d’hallucinations, de confusions, de troubles du sommeil, de délire, d’anxiété, de cauchemars, de vision floue, de palpitations, d’essoufflement, de sueurs, de fatigue, de faiblesse musculaire…

Consommation d’alcool et prise de tramadol : le cocktail dangereux

Pendant le traitement, aucune boisson alcoolisée ne doit être consommée car l’alcool accentue l’effet du tramadol sur le système nerveux central et donc les potentiels effets secondaires. Ces effets sont nombreux et peuvent parfois être graves.

Dépendance et signes de sevrage

Depuis avril 2020, la durée maximale de prescription du tramadol est de trois mois pour limiter le mésusage et les risques de dépendance. Et pour cause : ce médicament entraîne un risque de dépendance, même en cas de prises à doses recommandées et sur une courte période. Les patients dépendants en prennent alors en permanence, même en l’absence de douleur. Pour éviter un syndrome de sevrage, la posologie doit être diminuée progressivement avant l’arrêt du traitement.

Tramadol : un risque de surdosage involontaire

Mais ce qui est plus inquiétant encore, ce sont les surdoses involontaires. Le tramadol est en effet le médicament antalgique le plus impliqué dans ces surdoses et il est, avec la morphine, l’opioïde le plus impliqué dans les surdoses mortelles.

Un surdosage en tramadol se caractérise par des vomissements, des convulsions, un rétrécissement de la pupille, des troubles de la conscience pouvant entraîner un coma et une difficulté à respirer pouvant aller jusqu’à l’arrêt respiratoire. Les cas de surdosage les plus sévères peuvent conduire au décès.

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