Société

Pour mieux les protéger : Instagram interdit désormais le live aux adolescents


Dans un monde numérique en constante évolution, la question de la sécurité des mineurs sur les réseaux sociaux est devenue centrale. Parmi les plateformes les plus utilisées par les jeunes, Instagram occupe une place de choix. Avec ses contenus instantanés, ses messages éphémères et ses fonctionnalités interactives comme le live (vidéo en direct), l’application attire chaque jour des millions d’adolescents à travers le monde. Mais cette accessibilité, aussi captivante soit-elle, comporte aussi des risques bien réels. C’est dans cette optique qu’Instagram a récemment annoncé une décision majeure : l’interdiction de la fonction de diffusion en direct pour les utilisateurs de moins de 18 ans.

Cette mesure s’inscrit dans une série d’initiatives prises par Meta, la maison mère d’Instagram, pour renforcer la sécurité des jeunes sur ses plateformes. Selon la direction, cette décision repose sur une évaluation des risques accrus liés à l’exposition des mineurs lors de lives, un format particulièrement vulnérable aux abus, au harcèlement, à l’exploitation ou à la diffusion involontaire d’informations personnelles.

Il faut dire que la vidéo en direct, bien qu’authentique et engageante, laisse peu de place au contrôle. Contrairement aux publications classiques, il est difficile de modérer un live en temps réel, ce qui expose davantage les jeunes utilisateurs à des situations inconfortables, parfois dangereuses. Certains adolescents ont été victimes de cyberharcèlement en direct, d’autres ont été incités à des comportements inappropriés, voire illégaux, sous la pression de leurs spectateurs.

En supprimant l’accès au live pour les moins de 18 ans, Instagram cherche donc à réduire ce type de risques. Cette mesure est accompagnée d’autres ajustements, comme le renforcement des paramètres de confidentialité, l’extension des contrôles parentaux, ou encore la détection automatisée de contenus inappropriés. Pour les jeunes utilisateurs, l’application propose désormais un environnement plus encadré, avec des fonctionnalités limitées et une protection accrue.

Bien que cette décision ait été saluée par de nombreux spécialistes de la protection de l’enfance et des experts en cybersécurité, certains soulignent que la simple restriction d’une fonction ne suffit pas. Le défi reste d’éduquer les jeunes à un usage responsable du numérique, en leur apprenant à repérer les comportements toxiques, à protéger leur vie privée, et à signaler toute forme d’abus.

Ce changement marque néanmoins un tournant dans la manière dont les grandes plateformes abordent la sécurité des mineurs. Là où l’on cherchait autrefois à séduire les jeunes à tout prix, on commence désormais à reconnaître la nécessité de poser des limites claires pour leur bien-être.

Il est encore trop tôt pour mesurer l’impact réel de cette interdiction, mais une chose est certaine : elle envoie un message fort. La protection des adolescents ne doit plus être un simple slogan marketing, mais un engagement concret, fondé sur des actions mesurables.

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