Politique

Polémique – Bachagha, Dbeibah et la Mobilisation militaire; Qu’est-ce qui attend la Libye ?


La scène libyenne a été le théâtre d’une escarmouche entre le chef du gouvernement d’union du gouverneur sortant Abdel Hamid Dbeibah et le chef du gouvernement libyen Fathi Bachagha, alors que les importants complexes militaires se poursuivirent dans les environs de la capitale, Tripoli.

Bachagha a envoyé une lettre officielle à la Dbeibah hier, qu’il a publié sur sa page Facebook officielle, dans laquelle il disait : « Nous sommes résolus à assumer nos responsabilités morales, nationales et légitimes et à veiller pleinement à la stabilité de l’État libyen et à protéger ses intérêts contre toute atteinte à sa stabilité, à son indépendance et à la sécurité de ses citoyens… Je vous lance un appel moral, sans hypocrisie, pour que vous fassiez un grand effort pour la paix ».

Il a demandé à Dbeibah de répondre à leur appel, de respecter l’intérêt de la patrie, de rétablir pacifiquement le pouvoir, de traduire en actes la légitimité et la démocratie et de consolider les fondements de l’État civil.

Pour sa part, Dbeibah a répondu à la lettre de Bachagha dans un tweet officiel sur Twitter : « À l’ancien ministre de l’Intérieur, il vous a évité d’envoyer des messages et des menaces de guerre et de prendre pour cible des civils. Si vous aviez pris soin de la vie des Libyens, concentrez vos efforts pour entrer dans l’élection, et laissez vos fantasmes de coups d’État militaires obsolètes ».

Dans un autre tweet, Dbeibah a ajouté : « Note : Je n’ai pas répondu parce que je suis occupé à servir les Libyens ».

Ces messages arrivent à un moment où la capitale Tripoli subit une sérieuse escalade militaire, exacerbant les craintes d’un retour du spectre d’affrontements de la part de groupes affiliés aux deux parties, qui se rassembleraient pour soutenir ou affronter Bachagha s’il venait à entrer dans la capitale.

La mission des Nations Unies en Libye est entrée dans la ligne de crise, soulignant qu’elle suit avec une vive préoccupation l’euphorie des troupes et les menaces de recours à la force pour régler les revendications légitimes du pays.

Dans une déclaration publiée dans le journal Afrigate News, la Mission a déclaré : « L’impasse politique actuelle et toutes les facettes de la crise qui entoure la Libye ne peuvent être résolues par un affrontement armé, car le peuple libyen n’exerce son droit de choisir ses dirigeants et de redonner la légitimité des institutions d’État par le biais d’élections démocratiques ».

Depuis mars dernier, la Libye est le théâtre d’une lutte pour le pouvoir, qui a abouti au refus du chef du gouvernement d’unité libyen sortant, Abdel Hamid Dbeibah, de céder le pouvoir au gouvernement de Fathi Bachagha, qui était chargé par la Chambre des représentants.

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