« Pas de prolongation pour la première, pas de négociations pour la seconde »… La trêve de Gaza « suspendue » entre deux phases
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La trêve à Gaza approche d’un tournant décisif, la première phase touchant à sa fin sans accord pour une prolongation, tandis que la deuxième phase demeure incertaine en raison de l’impasse des négociations.
Alors qu’Israël insiste sur la poursuite de la trêve pour obtenir la libération de davantage d’otages, le Hamas rejette cette option, accusant Tel-Aviv de ne pas respecter les termes de l’accord. Faute de nouvel arrangement, la trêve reste « suspendue » entre deux phases, nourrissant les craintes d’une reprise des hostilités militaires.
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Hamas : « Pas de prolongation ni de négociation »
Le Hamas a affirmé, samedi, qu’il refusait la « proposition » israélienne visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu à Gaza, alors que cette phase devait initialement prendre fin ce jour-là.
Dans une déclaration télévisée relayée par l’agence Reuters, le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a déclaré : « Il n’y a actuellement aucune discussion sur une deuxième phase de cessez-le-feu à Gaza avec le mouvement. »
Il a accusé Israël d’avoir violé l’accord de cessez-le-feu à plusieurs reprises et sous différents aspects.
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« Par conséquent, il n’y aura aucune négociation concernant la deuxième phase avec le Hamas, et aucun contact n’a été établi avec le mouvement à ce sujet », a-t-il ajouté, rejetant la responsabilité sur Israël.
Il a également souligné que « les intérêts d’Israël se limitent à certaines clauses de l’accord, principalement la récupération des otages israéliens, afin de calmer la pression croissante au sein de la société israélienne et des institutions sécuritaires et militaires. »
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Au cours des dernières semaines, Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés de violer les termes de l’accord, qui avait permis l’échange d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.
Les responsables israéliens affirment qu’ils ne mettront fin à la guerre que lorsque le Hamas cessera d’exercer une autorité militaire et politique à Gaza.
De son côté, le Hamas a laissé entendre qu’il pourrait renoncer à certaines responsabilités civiles, mais ses dirigeants ont largement rejeté l’idée d’un désarmement, du moins publiquement.
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Que prévoyait l’accord ?
L’accord conclu prévoyait une trêve initiale de six semaines, devant s’achever le 1er mars prochain.
Les deux parties avaient convenu d’utiliser cette période pour un échange progressif de quelque 1 500 prisonniers palestiniens détenus en Israël contre 33 otages capturés par le Hamas et d’autres factions lors de l’attaque du 7 octobre 2023.
Les six semaines devaient également servir de cadre aux négociations en vue d’une trêve permanente, qui aurait débuté le 2 mars.
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Ces discussions devaient principalement porter sur la gouvernance de Gaza après la guerre ainsi que sur la libération d’environ 60 autres otages encore détenus.
Malgré des tensions lors de plusieurs échanges, l’accord a été globalement respecté, permettant la libération de 38 otages israéliens en échange de plus de 1 700 prisonniers palestiniens et l’acheminement d’une aide humanitaire vers Gaza.
En revanche, les négociations sur la deuxième phase n’ont pas encore véritablement commencé, alors qu’elles auraient dû aboutir dimanche dernier, conformément aux termes de l’accord de janvier.