Paix en Ukraine… La Russie attend une réponse des États-Unis à propos des discussions de Moscou
Le Kremlin a déclaré vendredi que Moscou attendait une réponse de Washington après les pourparlers tenus plus tôt cette semaine dans la capitale russe entre le président Vladimir Poutine et des représentants des États-Unis.
L’agence de presse russe RIA Novosti a cité Iouri Ouchakov, l’un des conseillers du Kremlin, affirmant : « Nous attendons maintenant la réaction de nos collègues américains à la discussion que nous avons eue mardi. »
Il a ajouté qu’aucun appel téléphonique n’était prévu entre Poutine et le président américain Donald Trump, et qu’aucune date n’avait été fixée pour une nouvelle réunion avec l’envoyé américain Steve Witkoff.
Lors d’une rencontre qui a duré près de cinq heures, Poutine s’est entretenu mardi avec l’envoyé spécial américain Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président américain, dans une tentative d’aboutir à un accord mettant fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
À ce moment-là, le Kremlin avait qualifié les discussions avec les États-Unis d’« utiles », tout en soulignant qu’« un travail considérable » restait à accomplir, et qu’aucun accord n’avait encore été trouvé.
Poutine avait averti l’Europe qu’elle subirait une défaite rapide si elle entrait en guerre contre la Russie, rejetant également les propositions européennes concernant l’Ukraine, qu’il a décrites comme totalement inacceptables pour Moscou.
Le président américain Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises son souhait de mettre fin à la guerre, mais ses efforts n’ont pas encore permis d’instaurer la paix, malgré son sommet avec Poutine en Alaska en août et ses réunions avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Des responsables ukrainiens et européens ont exprimé la semaine dernière leurs inquiétudes après la fuite d’une proposition de paix américaine en 28 points, qu’ils ont estimée conforme aux principales exigences de Moscou : l’engagement que Kiev ne rejoigne jamais l’OTAN, le contrôle russe d’un cinquième du territoire ukrainien, et l’imposition de restrictions sur l’armée ukrainienne.
Les puissances européennes ont ensuite présenté une contre-proposition de paix, avant que les États-Unis et l’Ukraine n’annoncent avoir élaboré un « cadre révisé et actualisé pour la paix » destiné à mettre fin à la guerre.
Les principales exigences de la Russie incluent un engagement à ce que l’Ukraine n’adhère jamais à l’OTAN, des restrictions sur l’armée ukrainienne, le contrôle russe de l’ensemble du Donbass, ainsi que la reconnaissance de la domination russe sur la Crimée, le Donbass, Zaporijjia et Kherson, en plus de garanties pour la protection des russophones en Ukraine.
L’Ukraine affirme que ces exigences équivalent à une capitulation et la laisseraient finalement exposée à une nouvelle offensive militaire russe. Les États-Unis ont pour leur part proposé une garantie de sécurité pour Kiev d’une durée de dix ans.
