Où en sont les différends politiques pro-iraniens en Irak ?
L’Irak est le théâtre d’une lutte politique acharnée entre des forces influentes à l’intérieur même de l’Irak et d’autres forces fidèles à l’Iran ainsi qu’aux partisans des relations avec Washington. Les États-Unis cherchent à contrôler l’aspect politique en Irak, surtout après que les partis politiques soutenus par l’Iran aient pris le contrôle du Parlement irakien.
Récemment, l’intensité des désaccords au sein du cadre de coordination des forces chiites formant le gouvernement irakien, sous la direction de Mohammed Chia al-Soudani, a atteint son paroxysme, et les relations avec les États-Unis sont sur le point de s’estomper. Les groupes armés ont intensifié leur rhétorique contre Washington, donnant au gouvernement irakien une dernière chance de traiter la question de la présence des forces américaines dans le pays.
Mouvements américains
Depuis quelque temps, l’armée américaine a accru les mesures de sécurité et militaires aux frontières syriennes avec l’Irak et la Jordanie pour faire face à d’éventuels mouvements de milices pro-iraniennes. Elle a renforcé la coordination entre les groupes affiliés dans le cadre des forces de la coalition internationale.
Selon des sources, l’armée américaine a pris de nouvelles mesures contre les éléments soutenus par l’Iran afin d’assurer la coordination entre l’Armée syrienne libre et les forces du Sanadid travaillant sous l’égide des Forces démocratiques syriennes (FDS) le long de la frontière entre l’Irak et la Jordanie.
Déplacements de milices de la Syrie vers l’Irak
Environ 250 membres de la milice afghane Fatemiyoun, affiliée à la Garde révolutionnaire iranienne, ont quitté la ville de Palmyre, en Syrie centrale, avec leurs familles et se sont dirigés vers la ville d’Al-Bukamal, dans la campagne est de Deir ez-Zor. Ils ont ensuite quitté le territoire syrien pour se rendre en Irak, tandis qu’une réunion avait lieu à l’aéroport militaire de T-4 entre une délégation militaire russe, une délégation iranienne et une délégation du Hezbollah au Liban, sans connaître les résultats.
Selon les sources, les renforts sont partis de Palmyre et comprenaient trois véhicules utilitaires sport, quatre véhicules militaires transportant des combattants afghans, deux véhicules transportant des munitions et un lance-roquettes.
Ce qui se passe en Irak
Le Comité de coordination de la résistance irakienne, composé de plusieurs milices armées fidèles à l’Iran, a donné au gouvernement Al-Soudani ce qu’il appelle la « dernière opportunité » de mettre fin aux « violations américaines en Irak » et a menacé de reprendre les opérations militaires si Washington concrétise sa menace de cibler l’un des chefs de faction.
Les factions ont confirmé que l’arrêt des opérations militaires contre les bases américaines et la fin des attaques contre les troupes américaines dépendaient du gouvernement irakien, ajoutant que cela ne signifiait pas qu’ils renonçaient à leurs droits de résistance. Ils ont affirmé qu’ils tiendraient le gouvernement pour responsable de toutes les conséquences s’il ne parvenait pas à remplir ses promesses.
En résumé, les différends politiques pro-iraniens en Irak sont devenus de plus en plus intenses, avec des tensions croissantes entre les factions pro-iraniennes et les forces soutenues par les États-Unis. Les groupes armés pro-iraniens ont menacé de reprendre les opérations militaires contre les forces américaines en Irak si le gouvernement irakien ne met pas fin aux « violations américaines ». Les États-Unis ont renforcé leurs mesures de sécurité et militaires en réponse à ces tensions.
Les références religieuses et le contrôle iranien
Le Dr. Abdul Karim Al-Wazan, journaliste iraquien, affirme : « De nombreux avantages des salaires des forces politiques et militaires iraniennes en Irak, dès leur formation et avant l’adoption de leur propre loi, étaient directement dépendants des énormes sommes d’argent qu’ils recevaient des références religieuses nationales et étrangères, à travers l’aide jihadiste et les dons quotidiens destinés aux lieux saints, ainsi que les subventions fournies par les hommes d’affaires chiites, et les campagnes de collecte de fonds lancées par les factions de temps en temps. »
Al-Wazan a ajouté : « Depuis lors, les forces politiques iraniennes en Irak exercent de nombreuses pressions pour prendre le contrôle, et sous la pression des élections et des alliances politiques, le gouvernement a cédé à tous ».
Al-Wazan estime que ce qui se passe actuellement avec l’escalade menée par les groupes armés ne dépasse pas la tentative de se dégager des obligations internationales sur lesquelles le gouvernement actuel a été formé. Il ajoute que le gouvernement soudanais a été formé à la suite du conflit avec le courant sadriste, et cela a obligé les parties de la coordination à former le gouvernement selon les conditions de Washington en échange de l’acceptation de la communauté internationale des résultats du processus politique. Il semble que l’acceptation des conditions de Washington pour former le gouvernement irakien a finalement conduit à « une division au sein des forces de coordination ».