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Nouvelles manifestations en France : la rue se soulève contre Lecornu


Le nouveau Premier ministre français, Sébastien Lecornu, se retrouve face à une véritable épreuve de force pour gagner la confiance du public, alors qu’une nouvelle journée de mobilisation et de grèves, à l’appel des principaux syndicats, secoue le pays.

Partout en France, les manifestants réclament davantage de justice sociale et fiscale, ainsi qu’une révision des réformes économiques jugées inéquitables.

Cette mobilisation survient après une rencontre jugée décevante avec le Premier ministre, ce qui a conduit les syndicats à accentuer la pression dans la rue.

Qui appelle à la grève ?

Le mouvement est porté par l’intersyndicale regroupant les principales centrales, dont la CGT, la CFDT et la FSU. Les syndicats accusent le gouvernement de « donner d’une main et de reprendre de l’autre », rejetant le nouveau budget et exigeant l’abrogation du relèvement de l’âge de départ à la retraite à 64 ans, une taxation accrue des grandes fortunes, ainsi que des investissements dans les services publics et la transition écologique.

Qui participe ?

La mobilisation concerne les secteurs des transports, de l’éducation, de la santé et de la fonction publique. Même si elle paraît moins massive que celle du 18 septembre, environ 240 rassemblements et manifestations sont attendus dans tout le pays.

Transports et écoles : perturbations limitées

Le ministère des Transports a indiqué que les TGV et la majorité du réseau RATP fonctionneraient normalement, malgré quelques perturbations sur les lignes régionales et le métro. Dans les airs, seuls 75 grévistes ont été enregistrés, provoquant de possibles « retards limités ».
Dans l’éducation, la FSU prévoit un taux de grève d’environ 10 %, contre 17 % lors de la précédente mobilisation, assurant une présence accrue des élèves dans les établissements.

Sécurité renforcée

Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé le déploiement de 76 000 policiers et gendarmes dans tout le pays, dont 5 000 à Paris pour encadrer la marche prévue entre la place d’Italie et la place Vauban, près de l’Assemblée nationale. Il a affirmé que les autorités « ne toléreront aucun débordement ni acte de violence ».

La colère syndicale

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a critiqué le Premier ministre : « Le discours gouvernemental est creux. Les travailleurs refusent d’être dupés. La colère sociale est immense, et croire qu’elle s’éteindra est une erreur. »

De son côté, Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a souligné que « les syndicats constituent un rempart face à la montée de l’extrême droite », insistant sur la nécessité d’un meilleur partage des responsabilités par le patronat.

Les partis politiques : entre soutien et prudence

Les partis de gauche ont affiché leur soutien, estimant que cette mobilisation est « une réponse légitime à des politiques injustes ». Les partis de la majorité préfèrent quant à eux temporiser et attendre l’issue du dialogue avec l’exécutif.

Si la mobilisation du jour semble moins puissante que celle du 18 septembre, elle confirme néanmoins que la crise sociale reste vive. Les syndicats maintiennent la pression, le gouvernement parie sur l’usure, et la rue française reste en alerte.

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