Nouvelle surprise sur l’exoplanète

L’exotisme le plus débridé est sans conteste la règle dans le royaume des exoplanètes. Une dernière preuve en est apportée par l’étude des atmosphères de WASP-76b et WASP-121b, deux mondes appartenant à la catégorie des « Jupiters ultra-chauds ». Ils sont donc – comme la planète jovienne – des géants gaziers, mais en orbite si près de leur étoile qu’ils en font le tour en seulement deux jours et que leur température de surface dépasse les 1 000 °C. Chauffez de telle sorte que, par exemple, sur WASP-76b, il pleut littéralement du fer liquide !

Numéro atomique 56

Ces caractéristiques sont déjà, en elles-mêmes, assez « extrêmes », mais la composition de leur atmosphère, étudiée par le spectrographe Espresso installé sur le Très Grand Télescope (VLT) de l’Observatoire Européen Austral, a révélé une surprise majeure, détaillée dans la revue « Astronomy & Astrophysics ».

Les astronomes ont en effet découvert, dans les couches supérieures des atmosphères de ces deux exoplanètes, le baryum. Jamais un tel élément lourd (dans le tableau périodique des éléments, le baryum a le numéro atomique 56) n’a été détecté dans une exo-atmosphère. Mais surtout, les scientifiques n’ont aucune idée du mécanisme ​​permettant à un élément aussi lourd de rester en altitude : comment se fait-il qu’il ne retombe pas au sol, par exemple sous forme de pluie comme le fer (pourtant beaucoup plus léger que lui) ? Encore un mystère à ajouter à l’exoplanétologie…

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