Négociations nucléaires – L’Iran annonce son retrait du sixième round

La télévision d’État iranienne a annoncé ce vendredi que Téhéran se retirait du sixième round de négociations nucléaires avec les États-Unis, initialement prévu pour dimanche à Mascate.
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Plus tôt dans la journée, Alaeddin Boroujerdi, membre de la commission parlementaire pour la sécurité nationale, a déclaré : « La sixième session des négociations avec les États-Unis n’aura pas lieu en raison des attaques israéliennes. »
Cette décision intervient après une vaste frappe aérienne israélienne contre des sites sensibles en Iran, visant des installations nucléaires, des bases militaires et des hauts responsables.
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Contexte des négociations
Depuis avril, Téhéran et Washington, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis plus de quarante ans, ont mené cinq séries de négociations indirectes sous l’égide du Sultanat d’Oman.
Les États-Unis et les puissances occidentales cherchent à garantir que l’Iran ne se dote pas de l’arme nucléaire, une ambition que Téhéran dément fermement, en exigeant en retour la levée des sanctions économiques paralysantes.
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L’un des principaux points de désaccord concerne la capacité de l’Iran à enrichir l’uranium. Washington exige un abandon de cette activité, tandis que Téhéran la considère comme un droit inaliénable, garanti par le Traité de non-prolifération nucléaire qu’elle a signé.
Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’Iran est actuellement le seul pays non doté de l’arme nucléaire à enrichir l’uranium à 60 %, un taux largement supérieur au seuil de 3,67 % prévu par l’accord de 2015 avec les grandes puissances.
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Les cinq premières sessions de pourparlers ont représenté le plus haut niveau de contact entre les deux pays depuis que Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire en 2018, réimposant des sanctions sévères à l’Iran.
À l’issue du cinquième round, tenu le 31 mai, l’Iran avait déclaré avoir reçu des « éléments » d’une proposition américaine visant à relancer l’accord, mais avait jugé le texte « trop ambigu ».
Téhéran a indiqué lundi dernier qu’elle prévoyait de soumettre une contre-proposition à Washington dans les jours à venir.
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