Moscou entoure sa présence en Syrie d’un « bouclier de mystère »
La Russie maintient une position floue concernant le maintien de ses bases en Syrie, alors que les événements sur le terrain évoluent défavorablement pour elle.
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Le Kremlin a déclaré ce lundi qu’aucune décision définitive n’avait été prise concernant ses bases militaires en Syrie.
Selon quatre responsables syriens cités par Reuters en début de semaine, la Russie retire ses troupes des lignes de front dans le nord de la Syrie et de certains sites dans les montagnes alaouites, mais elle n’a pas encore retiré ses principales bases après la fin du règne de son allié Bachar al-Assad.
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Cette déclaration du Kremlin survient après que des mouvements de matériels et de troupes ont été observés, quittant les bases en Syrie pour se diriger vers la Libye.
Dimanche, la Russie a annoncé avoir évacué certains diplomates de Damas, ainsi que des diplomates de Biélorussie et de Corée du Nord, à bord d’un vol spécial de l’aviation russe en provenance de la base aérienne de Hmeimim.
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La semaine dernière, Moscou avait affirmé être en contact avec des factions syriennes armées, dont les dirigeants garantissaient la sécurité des bases militaires et des installations diplomatiques russes.
Le régime du président syrien Bachar al-Assad a pris fin après l’entrée des factions armées dans la capitale Damas le 8 décembre, suite à une offensive lancée le 27 novembre dernier, au cours de laquelle elles ont pris le contrôle des gouvernorats d’Alep, Hama, Homs, puis Damas.
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La Russie a précisé qu’elle avait accueilli Bachar al-Assad et lui avait accordé l’asile pour des raisons humanitaires, ce qui complique ses relations avec l’administration syrienne actuelle.
La Russie dispose de deux bases militaires en Syrie : la première, navale, se trouve à Tartous, et la deuxième, aérienne, est à Hmeimim, dans la banlieue de Lattaquié. Elle maintient également des troupes russes dans plusieurs régions de la Syrie, en tant que conseillers militaires ou policiers militaires.
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Dimanche, l’agence Reuters a rapporté les propos d’un responsable sécuritaire syrien, stationné hors de la base aérienne russe de Lattaquié, affirmant qu’un avion cargo russe avait quitté la base de Hmeimim à destination de la Libye ce samedi.
Il est également prévu que d’autres avions russes décollent de la base aérienne proche de la base de Tartous, d’où ont quitté récemment des navires de guerre russes.
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La Russie a trouvé un point d’ancrage dans les « eaux chaudes » de la Méditerranée grâce à sa présence militaire en Syrie, qui s’est renforcée ces dernières années.
Des images satellites publiées par la société Maxar, après la chute du président Bachar al-Assad par les factions armées, montrent que la Russie semble accumuler des équipements militaires à la base aérienne en Syrie.
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Les images, prises vendredi dernier selon Reuters, montrent ce qui semble être deux avions Antonov AN-124, l’un des plus grands cargos aériens du monde, avec leurs nez ouverts à la base aérienne de Hmeimim dans la province côtière de Lattaquié.
Maxar a déclaré : « Deux avions de transport lourd AN-124 sont présents sur le site, leurs nez ouverts et prêts à charger du matériel. »
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Elle a ajouté : « À proximité, un hélicoptère d’attaque Ka-52 est en cours de démantèlement, probablement en préparation pour le transport, tandis que des parties du système de défense aérienne S-400 sont également prêtes à quitter leur précédent site de déploiement à la base aérienne. »
La société Maxar a précisé que la base navale russe de Tartous, le seul centre de réparation et d’entretien de la Russie en Méditerranée, « restait largement inchangée depuis notre couverture des images du 10 décembre, avec toujours deux frégates observées au large des côtes de Tartous. »
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La chaîne britannique Channel 4 a rapporté avoir vu une colonne de plus de 150 véhicules militaires russes se déplacer sur une route, ajoutant que l’armée russe semblait se déplacer de manière ordonnée, et que, apparemment, un accord avait été trouvé pour permettre une sortie organisée des forces russes de Syrie.