Politique

Montée des appels au port d’armes au Soudan… Quel lien avec le régime d’al-Bachir?


Les voix appelant à armer les civils se font de plus en plus entendre au Soudan, alors que les Forces de soutien rapide avancent vers le sud, et que le spectre de la guerre civile plane sur le pays après 8 mois de conflit sanglant pour le pouvoir entre ces forces dirigées par Mohamed Hamdan Dogolo et l’armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan.

Les Forces de soutien rapide ont appelé les habitants des zones qu’elles contrôlent à se porter volontaires pour être armés, soulignant que l’objectif est de protéger ces zones.

Les appels se sont répandus dans les zones sous le contrôle de l’armée soudanaise dans les États du Nil Blanc, du Nil Bleu et de la région de l’Est du Soudan à travers des groupes se faisant appeler « Résistance armée populaire ». Le Conseil de surveillance de Baja dans l’Est a organisé des réunions avec les administrations locales en vue de coordonner la participation à ce qu’ils appellent « combattre aux côtés de l’armée soudanaise et lui apporter un soutien ».

Les Forces pour la liberté et le changement et les organisations de la société civile accusent les éléments de l’ancien régime et ses partisans de soutenir la campagne et d’appeler à transformer la guerre en confrontations tribales.

Les appels actuels, soutenus par le mouvement islamique et des éléments du Parti du congrès national dissous, s’alignent sur des efforts visant à prolonger la durée de la guerre et à compromettre les initiatives de solution politique. Cela survient après le retrait mystérieux des éléments de l’armée de l’État d’Al Jazirah et la perte du contrôle de plusieurs États depuis le déclenchement de la guerre mi-avril, dans un contexte de craintes que les Forces de soutien rapide n’atteignent la région de l’Est du Soudan, où le chef d’état-major général Abdel Fattah al-Burhan est stationné.

Les Soudanais ont déjà connu des expériences de port d’armes par des civils entraînant l’aggravation des conflits, comme cela s’est produit dans la région du Darfour à l’ouest du pays, faisant 300 000 morts et déplaçant 2,5 millions d’habitants de leurs foyers, selon les Nations Unies.

Une statistique officielle publiée en 2018 indique qu’il y a 5 millions d’armes en possession de civils dans diverses régions. Le groupe de recherche Small Arms Survey (SAS) confirme que 6,6% des Soudanais possèdent des armes à feu, bien que certains experts militaires estiment que les chiffres sont multiples des chiffres déclarés, compte tenu de l’instabilité le long des frontières soudanaises.

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