Grand Maghreb

Mohammed el-Menfi peut-il sortir de l’impasse politique libyenne ?


Le Conseil présidentiel libyen a appelé jeudi les présidents des deux chambres du parlement, Aguila Salah et Khaled al-Michri, à se rencontrer à Ghadamès (ouest) le 11 janvier pour résoudre la crise politique du pays dans un contexte d’efforts de l’ONU pour soutenir une initiative présentée par le président pour mettre fin à la crise et d’avertissements de l’envoyé de l’ONU abdoulaye bathily contre l’activation de mécanismes alternatifs.

La porte-parole présidentielle Najwa Wahiba a déclaré à Libya al-Ahrar (chaîne de télévision privée) qu’une lettre officielle a été envoyée à la Chambre des représentants et au Conseil suprême de l’État pour participer à la réunion. Les observateurs considèrent la scène libyenne comme la dernière chance pour la Chambre des représentants et le Conseil suprême de l’État de prendre des mesures conduisant à leur exclusion des mécanismes alternatifs.

Le 5 décembre, Salah et al-Michri devaient se rencontrer sous les auspices de l’ONU dans la ville de Zintan, à l’ouest du pays, mais Patili a déclaré qu’ils ne pouvaient pas avoir lieu pour des « raisons logistiques ».

Saleh et al-Michri se sont rencontrés à Rabat en octobre dernier et ont annoncé qu’ils étaient parvenus à un accord pour « changer les positions souveraines et unifier le pouvoir exécutif avant la fin de l’année. »

Dans ses remarques à la télévision libyenne, Wahiba a déclaré que la rencontre prévue entre Salah et al-Michri « se déroule à l’initiative du conseil présidentiel ».

Pour résoudre la crise, l’ONU a lancé une initiative visant à former une commission parlementaire et une commission parlementaire d’État pour convenir d’une base constitutionnelle conduisant à des élections, mais le conflit entre les deux chambres n’a pas abouti à un accord clair.

Au début de ce mois, le Président libyen a lancé une initiative pour une réconciliation globale en Libye en organisant une réunion consultative entre les trois Conseils (Président, Chambre basse et Haut Conseil d’État), en coordination avec bathily, « conformément aux dispositions de la feuille de route publiée par le Forum de dialogue politique libyen régissant la phase ».

L’initiative a été prise pour résoudre la crise entre les deux chambres du parlement après que ce dernier a adopté une loi créant une cour constitutionnelle dans la ville de Benghazi à l’est du pays au lieu d’une chambre constitutionnelle de la Cour suprême dans la capitale Tripoli.

Patili et les puissances occidentales avaient averti les deux chambres qu’elles pourraient trouver des « mécanismes alternatifs » si elles ne parvenaient pas à s’entendre sur une élection et sur une base constitutionnelle dans laquelle le conseil présidentiel serait un acteur clé.

Parmi les alternatives, selon les observateurs, figure la dissolution de la Chambre des représentants et du Conseil d’État par décret présidentiel avec le soutien de la communauté internationale. Le Conseil présidentiel assume les pouvoirs législatif et exécutif de manière à pouvoir établir une règle constitutionnelle et la promulguer par décret présidentiel, ainsi que les lois électorales, et superviser la mise en œuvre et la sécurité des élections.

Le maréchal Khalifa Haftar, commandant de l’Armée nationale libyenne, a également exhorté les forces politiques et les deux conseils à avancer dans la recherche de solutions politiques. Il a ajouté que l’option militaire était envisageable en cas d’échec des efforts politiques.

Beaucoup en Libye pensent que leurs dirigeants politiques ne sont pas disposés à trouver une issue à l’impasse politique actuelle parce que les élections pourraient les chasser tous du pouvoir alors que les puissances étrangères, avec la Turquie à leur tête, cherchent à perpétuer le conflit pour préserver leurs intérêts.

Depuis mars dernier, un gouvernement dirigé par Fathi Bachagha, nommé par la Chambre des représentants à Tobrouk (est), se bat pour le pouvoir avec le gouvernement internationalement reconnu d’Abdel Hamid Dbeibah, qui refuse de céder le pouvoir autrement qu’à un gouvernement qui lui est confiée par un nouveau parlement élu.

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