Dans une nouvelle escalade de la rhétorique militaire, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a supervisé d’importants exercices aériens, appelant à intensifier les préparatifs en vue d’un conflit potentiel.

Pour la première fois, la Corée du Nord a dévoilé le tir réel d’un missile air-air guidé à moyenne portée lancé depuis un avion MiG-29, lors d’un exercice sur le terrain dirigé par Kim Jong-un le 15 mai dernier.

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L’entraînement, retransmis par l’agence Yonhap, comprenait des manœuvres aériennes et offensives menées par une unité de la première division aérienne, utilisant des missiles air-air et des bombes planantes guidées. Il simulait l’interception de cibles aériennes telles que des drones ou des missiles de croisière.

C’est la première démonstration opérationnelle des capacités nord-coréennes en matière de missiles air-air à moyenne portée, près de quatre ans après la présentation de leur premier prototype lors du salon « Air Show 2021 ». L’exercice reflète une avancée dans l’intégration de systèmes de missiles avec des radars et équipements électroniques sophistiqués.

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Selon le député sud-coréen Yoo Young-won, cet essai pourrait révéler un soutien technologique russe dans le cadre d’une coopération militaire croissante entre Moscou et Pyongyang. Yoo estime que la similarité du missile nord-coréen avec les modèles américain AMRAAM et chinois PL-12 suggère un transfert de technologies avancées.

D’après les évaluations militaires, la cible interceptée pourrait avoir été un drone de type Ray ou un missile similaire au modèle russe antinavire « Uran », soulignant les efforts de la Corée du Nord pour contrer les attaques de haute précision par missiles intelligents et drones.

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Drones furtifs en action

Les exercices ont aussi révélé la présence de drones stratégiques « Satbyol-4 », ressemblant au modèle américain Global Hawk, et de drones « Satbyol-9 », similaires au Reaper. Ces appareils ont été observés en vol groupé pour la première fois, illustrant la volonté de Pyongyang de renforcer ses capacités offensives à longue portée.

Inspection de missiles par Kim

Yoo a mis en garde contre la confusion possible sur le champ de bataille, les drones nord-coréens imitant visuellement leurs équivalents américains, ce qui pourrait troubler les systèmes de reconnaissance en cas d’attaque surprise.

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Bombes guidées

Les images publiées par les médias d’État montrent aussi l’utilisation de bombes air-sol guidées par satellite, supposées être des copies locales de la bombe intelligente sud-coréenne KGGB. Yoo affirme que Pyongyang tire des enseignements de la guerre en Ukraine pour ajuster ses tactiques militaires, soulignant que cet exercice reflète une stratégie globale de modernisation.

Ces éléments nourrissent les soupçons croissants sur une collaboration militaire russo-nord-coréenne, les Occidentaux accusant Pyongyang de fournir munitions et équipements à la Russie en échange d’un soutien technologique. Une telle alliance pourrait bouleverser les équilibres stratégiques dans la péninsule coréenne et accroître les risques d’escalade.

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Activité militaire intense

Ce développement s’inscrit dans une activité militaire intense de Kim au cours du mois de mai, marquée par des essais de missiles, des visites d’usines d’armement, une rare visite à l’ambassade de Russie à Pyongyang pour renforcer l’alliance bilatérale, ainsi que la supervision d’exercices de tir de chars et de forces spéciales.

Tensions diplomatiques persistantes

Sur le plan politique, la Corée du Nord a dénoncé les États-Unis après que le Département d’État américain a réinscrit Pyongyang sur sa liste annuelle des pays ne coopérant pas pleinement à la lutte contre le terrorisme, qualifiant cette décision de provocation.

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L’agence centrale de presse nord-coréenne a cité un porte-parole du ministère des Affaires étrangères affirmant que ces actions américaines « alimentent une hostilité irréconciliable », ajoutant que le pays « prendra les mesures nécessaires pour répondre à ces provocations dans tous les domaines ».

Ce climat de confrontation illustre la persistance des tensions entre Pyongyang et Washington, en l’absence de progrès diplomatiques depuis l’échec des négociations nucléaires.

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