La Suisse prévoit de moderniser son réseau d’anciens abris nucléaires, devenus des atouts précieux dans un contexte de montée des incertitudes, notamment depuis l’intervention militaire russe en Ukraine et les craintes d’une « guerre mondiale« .

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Selon le New York Post, la Suisse se distingue de ses voisins comme l’Allemagne grâce à une loi de 1963 qui garantit à chacun de ses 9 millions d’habitants, y compris les étrangers et les réfugiés, une place dans un abri les protégeant des bombes et des radiations nucléaires.

Louis Henri Delarageaz, responsable de la protection civile dans le canton de Vaud, a déclaré à l’agence Reuters : « Dans les années à venir, la Confédération [suisse] souhaite lever certaines exceptions aux règles actuelles et moderniser certains abris anciens. »

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Le gouvernement a lancé des consultations en octobre pour garantir la « résilience de la Suisse en cas de conflit armé » et prévoit de dépenser 250 millions de dollars pour rénover les structures existantes.
Il a ajouté : « Cela ne signifie pas que nous nous préparons à un conflit, mais nous disposons d’un réseau d’abris et devons le maintenir en état de fonctionnement. »

La Suisse, qui est restée à l’écart des guerres étrangères depuis qu’elle a adopté la neutralité en 1815, a toutefois connu l’occupation française au XVIIIe siècle et des bombardements aériens pendant la Seconde Guerre mondiale.

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En 2022, après l’intervention de la Russie en Ukraine, l’Office de la protection civile suisse a reçu une hausse significative de demandes de la part d’habitants inquiets au sujet des abris.
« Soudainement… nous avons été submergés par des appels de personnes cherchant à savoir où se trouvent les abris, se demandant : ‘Où est ma place ? Mon abri est-il prêt ?’ », a expliqué Delarageaz, précisant que des demandes de citoyens français pour obtenir un emplacement avaient été refusées.

Près de son bureau, se trouvent un centre de commandement souterrain, un hôpital sous terre avec une salle d’opération, et un abri conçu pour protéger des œuvres d’art.

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Delarageaz a conclu : « En Suisse, nous avons une vision à long terme. » Et de citer une maxime latine : « Si vis pacem, para bellum » (« Si tu veux la paix, prépare la guerre »).