Mevlüt Çauşoğlu: Certains pays de l’OTAN veulent que la crise en Ukraine perdure
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Çavuşoğlu déclare que certains pays de l’ « OTAN » veulent poursuivre la guerre russo-ukrainienne, dans le but d’affaiblir la Russie.
Cela est apparu dans les déclarations faites par le Ministre lors de sa participation à un entretien accordé par la chaîne locale CNN Türk sur la guerre russo-ukrainienne, selon le site d’information officiel TRT mercredi.
Il a déclaré qu’ils n’avaient pas prévu que la guerre se poursuivrait aussi longtemps, ajoutant: « Mais je suis convaincu, à l’issue de la réunion des ministres des affaires étrangères de l’OTAN, qu’il y avait des membres (qu’ils n’appelaient pas) qui souhaitaient que cette guerre se poursuive, membres de l’OTAN, dans le but d’anéantir la Russie ».
Il a souligné qu’il importait de ne pas voir l’Ukraine comme une zone de concurrence, ajoutant : « Les conditions sur le terrain sont de plus en plus difficiles, et donc aussi les négociations, et nous ne devons pas attribuer la poursuite de la guerre aux seuls États qui ne veulent pas mettre fin à la guerre ».
En ce qui concerne la perspective d’une rencontre entre le Président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky en Turquie, Çavuşoğlu a indiqué que les déclarations des deux Présidents à ce sujet étaient positives quant à la possibilité de se réunir, dans les conditions appropriées.
La Turquie, qui entretient de bonnes relations avec la Russie et l’Ukraine, mobilise son énergie pour résoudre la crise entre Moscou et Kiev et parvenir à un accord de cessez-le-feu.
Ankara a rapidement franchi la ligne de crise entre la Russie et l’Ukraine et fait un effort diplomatique pour désamorcer la guerre qui a débuté le 24 Février dernier.
Le 29 Mars dernier, la Turquie a accueilli des pourparlers de paix entre les délégations russe et ukrainienne, et la partie ukrainienne a proposé, lors de ces pourparlers, un système de garanties de sécurité de la part de plusieurs pays, dont la Turquie.
Il s’agit du deuxième cycle de négociations entre les deux parties, organisé par la Turquie après une première série de négociations qui a réuni les ministres des Affaires étrangères des deux pays, la Russie, Sergueï Lavrov, et l’Ukraine, Dmytro Kouleba, le 10 Mars dernier.
Le président russe Vladimir Poutine décrit l’attaque contre l’Ukraine, qui a débuté le 24 Février, comme une « opération spéciale » visant à désarmer le pays et à éliminer les personnes qu’il appelle des nationalistes dangereux.
Les pays occidentaux décrivent cet attentat comme une guerre qu’ils ont choisi de déclarer ouverte à Moscou et qui a infligé des sanctions à la Russie pour paralyser son économie.
Depuis le 24 Février, des milliers de personnes ont été tuées et, selon les données de l’ONU, près de 10 millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur et à l’extérieur du pays.