Macron crie en face des « lâches ».. et les Européens cherchent une voie « sans l’Amérique »
Des mouvements français et européens cherchent à trouver une formule pour assurer la sécurité du continent sans l’Amérique, qui pourrait adopter une politique plus réservée après les prochaines élections présidentielles.
Le président français Emmanuel Macron a appelé depuis Prague, mardi, les alliés de l’Ukraine à « ne pas être lâches » face à des forces « de plus en plus incontrôlables ».
Macron a déclaré dans un discours devant la communauté française en République tchèque que « la guerre est revenue sur nos terres, et il y a des forces qui deviennent impossibles à arrêter et qui élargissent la menace chaque jour ».
Il a ajouté : « Nous devons être à la hauteur de l’histoire et du courage que cela exige ».
Le président français avait fait des déclarations controversées la semaine dernière sur la possibilité d’envoyer des forces occidentales en Ukraine, considérant ce pays comme une première ligne de défense de l’Union européenne, mais elles ont été rejetées par des alliés occidentaux, dont l’Allemagne.
Les principales forces en Europe, telles que l’Allemagne, estiment qu’il est crucial de maintenir le conflit en Ukraine sous contrôle et de ne pas attiser davantage les flammes qui pourraient conduire à une guerre plus large, c’est pourquoi Berlin refuse même d’envoyer des missiles à longue portée du type « Taurus » à Kiev.
Des responsables de l’Union européenne ont également révélé aujourd’hui, mardi, une proposition ambitieuse visant à renforcer considérablement la production et la possession d’armes dans l’Union, afin de réduire la dépendance aux armes américaines, face à l’attaque russe contre l’Ukraine.
La vice-présidente de la Commission européenne, Margrethe Vestager, a déclaré : « Nous devons atteindre le bon équilibre entre les deux rives de l’Atlantique, quelles que soient les dynamiques électorales aux États-Unis ».
Elle a ajouté : « Nous devons assumer plus de responsabilités pour notre sécurité, tout en restant bien sûr pleinement engagés envers notre alliance dans l’OTAN », ajoutant : « L’amélioration de notre capacité de mouvement nous rendra plus forts en tant qu’alliés ».
L’Europe craint un changement de politique américaine si l’ancien président Donald Trump revient au pouvoir après les prochaines élections présidentielles, car ce dernier remet en question l’OTAN et l’engagement de Washington dans le cadre de celle-ci.
