L’ONU : Les rebelles Houthis assiègent les Yéménites et menace la trêve
Les Nations unies ont averti que la milice des Houthis menaçait de détruire la trêve en vigueur au Yémen depuis plus de deux mois, en raison du siège permanent de la province de Ta’izz. L’envoyé des Nations unies au Yémen, Hans Grundberg, a demandé aux milices des Houthis du Yémen de maintenir la trêve fragile dans le pays en contribuant à la réouverture des routes menant à la ville de Ta’izz, dans le Sud-Ouest : « Le Gouvernement yéménite appuie les plans de l’ONU visant à rouvrir la route de Habouane vers la ville contrôlée par le Gouvernement, mais les Houthis, qui considèrent les routes comme une ligne de conduite en temps de guerre, ralentissent.
L’Intransigeance des Houthis
Le magazine international The National a révélé dans un rapport que les routes fermées qui mènent à Ta’izz et d’autres villes sont devenues un point d’achoppement dans les pourparlers sur la trêve du 1er avril entre les belligérants au Yémen, qui ont renforcé les espoirs de mettre fin à des années de mort et de destruction. Grundberg a déclaré que, « tout en me félicitant de la réaction positive du Gouvernement yéménite à la proposition de l’ONU, j’attends toujours une réponse des Houthis. Après les discussions constructives que j’ai eues à Sanaa (capitale yéménite contrôlée par les Houthis) la semaine dernière, j’ai exhorté les parties à répondre positivement sans délai aux propositions de l’ONU ».
D’après les Houthis, ils ne pouvaient pas retirer leurs troupes d’une position sur la ligne de front en dehors de la ville contrôlée par le Gouvernement.
Fragilité de la trêve
Grundberg écrit : La route de montagne « longue et difficile » de Sanaa à Ta’izz prend deux fois plus de longueur que la route principale directe de trois heures, mais elle est fermée, en ajoutant : Les difficultés d’accès à la ville « paralysent l’économie » et privent certains habitants de l’accès aux soins médicaux.
Grundberg a déclaré : La perturbation a révélé la « fragilité de la trêve » entre les Houthis et le gouvernement, qui fut prolongé le 2 Juin, et « le retard dans l’application de la trêve pourrait mettre en danger sa désintégration complète », Reuters a déclaré que les négociations intermittentes tenues jusqu’à présent entre de hauts responsables saoudiens et houthis avaient repris le mois dernier, avant que la trêve négocié par les Nations unies ne soit reconduit comme prévu.