L’ONU annonce le mécanisme de retrait des troupes étrangères de Libye – Détails
L’envoyé de l’ONU en Libye a révélé hier, à l’issue d’une réunion en Égypte, que la Commission militaire libyenne (5+5) avait adopté un mécanisme de coordination pour le retrait des troupes étrangères du pays en coopération avec le Soudan et le Niger voisins, tandis que la Turquie, l’élément le plus important du dossier des mercenaires en Libye, n’avait pas engagé de pourparlers.
À l’issue d’une réunion de la Commission en Égypte, l’Envoyé spécial de l’ONU en Libye, Abdoulay Bathily, a annoncé que cette mesure de procédure permettrait une coordination et un échange de données pour faciliter le retrait complet des mercenaires et combattants étrangers de Libye, comme l’a indiqué l’agence Reuters.
Toutefois, des obstacles politiques importants empêchent encore de prendre des mesures concrètes pour retirer les centaines de combattants étrangers qui se trouveraient en Libye après avoir rejoint les différentes parties au conflit.
Bien que les confrontations directes en Libye aient diminué au cours des trois dernières années, les confrontations politiques pour contrôler le gouvernement et accéder aux ressources de l’État persistent et de nombreux Libyens craignent que le conflit ne reprenne et ne se reproduise.
D’après des experts des Nations Unies, les principales factions dans l’est et l’ouest du pays qui se sont engagées dans les combats de 2014 à 2020 ont déployé des combattants de pays africains, dont certains, en coopération avec la Turquie, ont déployé des troupes syriennes.
Selon les termes de l’accord de cessez-le-feu de 2020 qui a conduit à la création de la Commission 5+5, toutes les troupes étrangères devaient se retirer dans les mois qui ont suivi, mais on estime que très peu d’entre elles sont parties à ce jour.
Les troupes mercenaires ont trouvé refuge en Libye après la signature d’un accord entre le président turc Recep Tayyip Erdoğan et l’ancien chef du gouvernement Fayez el-Sarraj, à la fin de 2019.
Après cet accord, les mercenaires, principalement syriens, ont commencé à affluer en Libye, principalement dans les régions de l’ouest et du sud du pays contrôlées par les milices et les organisations extrémistes.