L’Iran intercepte un avion espion américain alors que l’état d’alerte maximale continue

Une source militaire iranienne a confirmé que le drone avait décollé d’une base en Arabie Saoudite, ajoutant que l’armée et le Corps des Gardiens de la Révolution avaient ordonné à toutes les forces de missiles de rester en état d’alerte maximale.
L’armée de l’air iranienne a annoncé lundi qu’un avion espion américain sans pilote avait quitté la zone proche de l’espace aérien iranien après avoir été intercepté par des avions de chasse iraniens de type F-14 et des drones de reconnaissance, selon ce qu’a confirmé le site d’information Noor News, en pleine montée des tensions entre Washington et Téhéran et dans un contexte de préparation maximale de l’armée iranienne.
-
Washington et Téhéran discutent d’un ‘cessez-le-feu politique’
-
États-Unis – Appel à la suspension des discussions secrètes entre Washington et Téhéran
Le site a précisé que les forces armées iraniennes restaient en état d’alerte maximale, prêtes à mener une « défense complète et une contre-attaque violente contre les intérêts ennemis au Moyen-Orient ».
Une source militaire iranienne a indiqué qu’un avion espion américain de type « MK » avait décollé d’une base en Arabie Saoudite après que ses signaux radio et satellites aient été coupés. Il a ajouté que la salle des opérations conjointes des forces navales de l’armée iranienne et des Gardiens de la Révolution surveillait de près le trajet de l’avion depuis son décollage, dans un état d’alerte complet pour répondre à toute violation possible de l’espace aérien iranien.
Il a souligné que « l’armée et les Gardiens de la Révolution ont ordonné à toutes les forces de missiles de rester en état d’alerte maximale ».
-
Téhéran menace Washington d’un conflit prolongé
-
Washington met en garde contre les conséquences de la livraison de missiles balistiques de Téhéran à Moscou
Les tensions entre les États-Unis et l’Iran se sont intensifiées après que le président américain Donald Trump a déclaré qu’il tiendrait l’Iran responsable de toute attaque menée par le groupe Houthi allié au Yémen, tandis que son administration étendait la plus grande opération militaire américaine au Moyen-Orient depuis son retour à la Maison-Blanche.
Il y a deux jours, une source militaire iranienne a confirmé l’augmentation de l’état d’alerte maximal dans les unités navales et de missiles au sud du pays, après une réunion d’urgence des hauts responsables militaires iraniens au quartier général des forces armées, en coordination avec les dirigeants du Corps des Gardiens de la Révolution et de l’armée.
-
Washington impose des sanctions sur un réseau de contrebande de technologie américaine vers Téhéran
-
Washington renforce sa coopération en matière de sécurité et de défense avec Bagdad pour contenir l’influence de Téhéran
L’Iran a informé le Conseil de sécurité de son rejet des accusations et menaces du président américain concernant le Yémen, mettant en garde contre les « conséquences graves » de toute action agressive contre Téhéran.
L’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Amir Saeed Iravani, a exprimé lundi, dans une lettre au Conseil de sécurité, le rejet et la condamnation par son pays des déclarations « irresponsables et provocatrices » faites par Trump et des responsables américains contre Téhéran, selon l’agence de presse officielle iranienne « IRNA ». Il a ajouté que « toute action agressive aurait de graves conséquences, et les États-Unis en assumeraient l’entière responsabilité ».
-
Washington : Nous n’autoriserons pas Téhéran à posséder une arme nucléaire
-
Téhéran demande la levée des sanctions et le respect de tous ses engagements par Washington
Il a également insisté sur le fait que les accusations concernant l’approvisionnement de Téhéran aux Houthis en armes étaient « fausses », et que les Yéménites prenaient leurs décisions et agissaient de manière indépendante.
Dans ce contexte, le responsable iranien a déclaré que les attaques américaines et britanniques contre le Yémen « constituaient une violation flagrante de la souveraineté » de ce pays et de son intégrité territoriale, menaçant ainsi la paix et la stabilité. Il a appelé le Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires contre ces agressions et menaces américaines.
-
Nucléaire iranien : Téhéran en attente d’un message de Trump via un « pays arabe »
-
De Téhéran à Makran : Les raisons derrière le souhait de l’Iran de changer de capitale
Israël, pour sa part, a lancé ces dernières années des menaces continues visant à attaquer les installations nucléaires iraniennes, estimant que le programme nucléaire iranien représentait une menace directe pour sa sécurité. À plusieurs reprises, des responsables israéliens ont déclaré être prêts à mener des opérations militaires contre les installations nucléaires iraniennes si nécessaire, précisant que toutes les options étaient ouvertes si les efforts diplomatiques échouaient à empêcher Téhéran de développer ses capacités nucléaires.
Le Premier ministre israélien a déclaré à plusieurs occasions sur la scène internationale que Israël ne permettrait pas à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire et qu’il prendrait les mesures nécessaires pour garantir qu’un tel scénario ne se réalise pas. Dans ce contexte de menaces, Téhéran renforce ses défenses militaires, notamment sur les sites sensibles liés à son programme nucléaire, ce qui contribue à accroître les tensions dans la région.