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L’Iran fait appel à ses milices à l’étranger pour réprimer les manifestations


Les manifestations se sont poursuivies en Iran le 11e jour. Après la mort de la jeune fille Mahsa Amini, les forces de sécurité iraniennes n’ont pas réussi à arrêter les manifestations, les restrictions sévères sur Internet n’ont pas réussi à réduire le nombre de manifestants, les manifestations contre le régime iranien se sont poursuivies dans la plupart des villes iraniennes. Les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants à Tabriz, la capitale orientale de l’Azerbaïdjan, dans le nord de l’Iran. Des centaines de manifestants ont manifesté à Yazd et dans la ville d’Oshnaviyeh à l’Ouest du pays.

Les manifestants ont fermé l’une des autoroutes de la capitale, Téhéran, et des sources iraniennes ont confirmé que l’Intifada s’étendait à 154 villes, faisant près de 200 morts et 10 000 prisonniers au cours des 10 premiers jours de celle-ci. Selon les derniers chiffres annoncés par les autorités iraniennes, 41 personnes, dont des manifestants et des agents de sécurité, ont été tuées.

 

Bombarder les Kurdes

Les médias locaux ont rapporté que les frappes iraniennes avaient visé des positions dans la région et que les déplacements de civils avaient commencé deux jours après que les milices iraniennes eurent lancé une attaque d’artillerie contre des bases armées anti-Téhéran dans le nord de l’Irak. La télévision officielle a rapporté samedi dernier que les Gardiens de la Révolution avaient pris pour cible des « terroristes » anti-iraniens dans le Nord de l’Irak, en référence aux groupes kurdes qui y étaient basés. Téhéran accuse les opposants kurdes iraniens d’être impliqués dans la plus grande partie des troubles dans le Nord du pays, en particulier les 1 millions de Kurdes qui y vivent actuellement.

Aggravation de la crise

Une source responsable a révélé que les groupes armés et les milices de Téhéran avaient reçu des instructions de la part de l’Iran de se préparer à intervenir et à réprimer les manifestations si cela se produisait par crainte que les services de sécurité ne soient impliqués dans des massacres de civils. La source a affirmé que les milices préparaient leurs hommes à intervenir de manière violente, ce qui permettrait à la police iranienne de réagir de la même manière en cas d’aggravation de la crise des manifestations.

L'Iran fait appel à ses milices irakiennes pour réprimer les manifestations

Les manifestations en Iran ont éclaté le 16 septembre, jour de la mort de Mahsa Amini, trois jours après son arrestation à Téhéran pour « tenue indécente », violant les règles strictes de la tenue des femmes en Iran. Les manifestations se sont étendues à plusieurs villes à travers le pays, où les manifestants ont scandé des slogans anti-pouvoir selon les médias locaux. Cette vague, qui s’était étendue depuis les manifestations de novembre 2019, à la suite de la flambée des prix de l’essence en pleine crise économique, comprenait alors une centaine de villes iraniennes durement réprimées, 230 morts selon les chiffres officiels et plus de 300 selon Amnesty International.

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