Politique

Berlin 2 et les mercenaires… L’architecte de la feuille de route pour la Libye révèle les développements


L’ancienne Internationale responsable a souligné que la deuxième conférence internationale sur la Libye, tenue dans la capitale allemande, était un parapluie international qui contribuait à l’unité des Libyens.

Selon Stéphanie Williams, l’ancienne chroniqueuse des Nations unies, a déclaré, dans des déclarations à l’agence italienne « Nova » que Berlin 2 « ne termine pas un épisode, mais c’est un processus en cours qui se déroule sur le terrain ».

L’architecte de l’Accord, qui a contribué à la naissance du premier Gouvernement unifié de la Libye en sept ans, a noté que tous les pays et organisations régionales se sont réunis à la Conférence Berlin II pour réaffirmer les engagements pris par la communauté internationale à la Conférence Berlin I de janvier 2020, qu’elle a qualifié de « très positif ».

Elle a souligné l’importance de l’appui des Libyens qui souhaitent tourner la page du passé et se rendre aux élections, considérant que  »la Conférence de Berlin n’est pas un cycle de clôture, mais qu’elle est en cours sur le terrain ».

Des messages individuels

L’ancienne Envoyée spéciale a souligné l’importance des messages individuels émanant de tous les participants à la Conférence sur l’appui continu et la nécessité de tenir les élections dans les délais, ainsi que la nécessité pour les mercenaires et les forces étrangères de quitter le pays et de mettre fin aux interventions étrangères.

Selon Williams, « il est facile de parler de mercenaires, mais ce qui rend la crise libyenne unique c’est le fait que le principal facteur à l’origine du conflit est le contrôle des ressources, ce qui a amené la Mission des Nations Unies à placer la trajectoire économique et financière sur le même plan politique et militaire », tout en exhortant à accorder une attention particulière aux trois principales institutions économiques libyennes : la National Oil Corporation, la Banque centrale et la Libyan Investment Authority (fonds souverain dont les actifs ont été gelés par l’ONU).

Etape importante

Elle a souligné qu’un pas important serait franchi lundi prochain sur la voie politique du consensus en vue de la tenue des élections cette année, lorsque la ville suisse de Genève accueillera une nouvelle réunion directe du Forum du dialogue politique libyen, qui a contribué à la naissance du gouvernement actuel en février dernier.

L’Envoyée spéciale a suivi : « Je connais les membres de la rencontre et j’ai beaucoup confiance en eux, d’autant plus qu’ils ont beaucoup fait lors de la première réunion en Tunisie et qu’ils ont fait preuve d’un très large consensus en choisissant la date du 24 décembre comme jour où les Libyens pourront enfin recouvrer leur souveraineté et élire un gouvernement démocratique.

Rôle américain

S’agissant du rôle des États-Unis dans la crise libyenne, la diplomatie américaine a confirmé qu’il existait une plus grande constance que l’administration actuelle du Président Joe Biden, notant que ce qu’elle percevait était une plus grande cohérence dans la stratégie de Washington pour la Libye.

Elle a fait remarquer qu’il existait des messages qu’elle les avait qualifiés de « puissants et unis » venant de Washington, ce qu’elle considérait comme très important pour les Libyens et pour les différents acteurs extérieurs, soulignant qu' »un gouvernement qui reflète la volonté de son peuple peut prendre des décisions souveraines dans l’intérêt de la Libye ».

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